Père Noël, un petit boulot comme un autre

Depuis quelques semaines, les sites d'emploi foisonnent d'annonces... un peu particulières. On recherche des Pères Noël, disponibles tous les jours pendant la période des fêtes. Vivastreet en a dénombré près de 3.000. Le Bon coin 1.000. Ils vont opérer dans les centres commerciaux, près des grands magasins, dans les entreprises aussi. Jean-Marc endosse l'habit rouge depuis douze ans. Pour un mois, payé au smic dans un hypermarché d'Amiens. Il est retraité, ancien pompier. Et il a le physique de l'emploi: 1,85 mètre, entre 120 et 130 kilos.

Faut quand même avoir le physique de l'emploi, et puis le mental aussi. Moi j'aime bien les enfants, j'ai beaucoup de petits enfants. Je fais quelque chose qui me plait !

Son travail consiste à attirer les enfants pour faire des photos avec un photographe professionnel. Son employeur s'appelle... Jean-Noël! Jean-Noël Gobeaut, fondateur d'Achrome Photos, emploie six photographes et six Pères Noël dans la région d'Amiens. Chaque année, il dépose des petites annonces de recrutement. La plupart des candidats sont des femmes : un obstacle rédhibitoire pour le poste. Pour une annonce passée, il a 60 à 80 réponses. Pas facile de recruter le bon profil:

Je ne prends que des retraités. Les enfants voient bien dans le regard du Père Noël qu'il y a un vécu. J'embauche des gens qui sont sincères, qui sont eux-mêmes.

D'après le site d'annonces Vivastreet, le salaire proposé est d'en moyenne 9,53 euros de l'heure. Plus 10% de précarité et 10% de congés payés. Pour les amateurs, il reste encore quelques places, mais le gros du recrutement se fait dès la mi-octobre. Quand au costume et à la barbe, ils sont le plus souvent fournis. Mais certains employeurs demandent désormais aux candidats de venir avec leur propre houppelande.