Plus petit et moins cher, la nouvelle tendance de l'immobilier d'entreprise
Le Simi, le salon de l'immobilier d'entreprise, se tient en ce moment à Paris
Un thermomètre très surveillé par les professionnels. Pour les salariés, y jeter un coup d'oeil permet de savoir dans quel cadre ils vont travailler demain.
Première tendance : ça ne vous a pas échappé, c'est la crise. Et les entreprises cherchent à faire des économies. Le premier poste, ce sont les salaires. Ils sont très surveillés. Le deuxième, c'est l'immobilier. Résultat : de plus en plus de sociétés déménagent pour plus petit et moins cher. Le mouvement a commencé il y a trois ans et il ne se dément pas cette année. Selon Alain Béchade, professeur aux Arts et Métiers, on peut estimer qu'un déménagement sur trois obéit à cette règle du plus petit et moins cher. En nombre de mètres carrés par salariés, on serait passé de vingt et un à dix-huit par personne. Mais ce chiffre englobe les salles de réunion et les espaces commun... Moralité, il faudrait plutôt parler de neuf à douze mètres carrés par personne, une moyenne qui est donc à la baisse.
Même le budget "plantes vertes" est touché : un géant de l'énergie aurait récemment divisé ce budget.. par quarante !
Deuxième tendance : la réhabilitation d'immeubles anciens
Plutôt que de déménager, les entreprises préfèrent tout casser et réaménager. On voit dans le centre des grandes villes, et à Paris notamment, beaucoup de ces coquilles vides. Les professionnels les appellent "poteaux-poutres". Au final, ce sont des petites surfaces mais qui ont l'avantage, pour les salariés, de rester au centre des agglomérations à l'inverse des entreprises "campus", que l'on voit se développer dans les plus ou moins proches banlieues.
La mode de la "tour couchée" est née à la fin des années quatre vingt dix. Elle continue à gagner du terrain. Le principe : une entreprise regroupe différents département dans un seul et vaste siège, étalé, et souvent, pour la région parisienne, en première ou deuxième couronne. Un mouvement que certains salariés ne peuvent parfois pas suivre, les trajets de banlieue à banlieue étant souvent cauchemardesques...
Pour ceux qui s'y installent, c'est souvent un gain en confort. Les campus comme celui de SFR à Saint-Denis, du Crédit Agricole à Montrouge, les projets Total à Nanterre, Sanofi à Gentilly et Orange à Bagneux. On y fait entrer des commerces, des services aux salariés, des restaurants à thème. Et, pour les plus vertueux, de la nature. Comme ces "bureaux fertiles", dont un pied est un tronc arbre, ou ces "mange-debouts" végétalisés : on y grignote ou on y tient une mini-réunion de travail... autour d'un arbuste central.
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