Télétravail : ce qui va changer début 2021
Alors que la ministre du Travail Elisabeth Borne, annonce un assouplissement progressif, pour janvier, des règles sur le télétravail, les cadres, eux, ne veulent pas revenir en arrière.
Elisabeth Borne a indiqué qu’à partir du jeudi 7 janvier, la règle du 100% télétravail pour tous ceux qui le peuvent allait être revue pour permettre aux salariés de revenir un jour par semaine. Et un "deuxième jalon" a été fixé au 20 janvier. Ce sera aux partenaires sociaux de définir le nombre de jours à distance et au bureau. Mais, quoiqu’il soit décidé, il est trop tard. Le télétravail a fait des adeptes. On va parler ici uniquement des cadres, puisque jeudi 17 decembre sort une vaste étude menée par l’Apec sur leur attitude vis à vis du télétravail. Ils disent clairement : pas question de revenir en arrière. 83% d’entre eux ne veulent plus reprendre comme avant mais introduire désormais une dose de télétravail. Et pour une dose, c’est une forte dose. À l’avenir, les cadres veulent pouvoir travailler à distance deux voire même – c’est beaucoup – trois jours par semaine. Quelque 500 accords encadrant cette pratique ont été signés dans les entreprises ces derniers mois. Beaucoup prévoient un jour, d’autres deux jours. Rares sont ceux qui vont à trois. Un cadre sur deux qui aspire à deux ou trois jours, et c’est encore plus en Ile-de-France et dans certains secteurs comme le marketing, la communication ou l’informatique. En informatique, pas moins d’un cadre sur cinq applaudit le deuxième confinement et voudrait télétravailler 100% du temps.
Le télétravail : un critère pour chercher du boulot
Dans cette population qui change souvent de job, plus des deux-tiers, 69% exactement, font du télétravail un critère important dans le choix de leur future entreprise. C’est plus encore parmi les femmes et on atteint les trois-quarts parmi les cadres franciliens et les moins de 30 ans. Tous ceux disent clairement : si vous ne proposez pas de télétravail, je ne viens pas. Or, remarque l’Association pour l’emploi des cadres, si la part des offres d’emploi qui mentionnent la possibilité de travailler à distance ne cesse de progresser, elle est encore très très faible : elle n’était que de 2% en 2019.
Les cadres reconnaissent ne pas être totalement préparés au télétravail
Même si les cadres, comme le souligne l’Apec, sont à l’aise avec les outils numériques et cultivent l’autonomie, ils plébiscitent des formations à cette nouvelle organisation du travail. 62% d’entre eux veulent suivre une formation sur les bonnes pratiques et les retours d’expérience en matière de télétravail. Ils veulent mieux maîtriser la cohésion d’équipe et savoir comment suivre l’activité de leurs troupes à distance. Ce sont les deux défis qu’ils ont eu le plus de mal à relever pendant ces confinements.
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