Travail : l'absentéisme toujours en hausse en 2017
On compte 4,72 jours d'absence pour 100 jours travaillés en 2017, contre 4,59 en 2016. Cette hausse est constante depuis que le baromètre a été créé, il y a dix ans.
L'absentéisme au travail est reparti à la hausse en 2017, révèle le baromètre Ayming dévoilé mercredi 5 septembre. Cette étude porte sur 1,8 million de salariés du privé. Elle prend en compte les arrêts maladies, mais aussi les absences pour maladies professionnelles, les accidents du travail et les absences injustifiées. Au total, un salarié du privé est absent 17,2 jours par an en moyenne. Le Premier ministre Edouard Philippe a missionné mercredi Jean-Luc Bérard, DRH du groupe industriel Safran et Stéphane Seiller, magistrat à la Cour des comptes, pour travailler sur la hausse des arrêts maladie et proposer des solutions.
La même tendance depuis 10 ans
Cet absentéisme a augmenté en 2017, avec 4,72 jours d'absence pour 100 jours travaillés contre 4,59 en 2016. Cette hausse est constante depuis que le baromètre a été créé il y a dix ans et l'absentéisme a augmenté de près d'une journée sur la période. En effet, en 2007, l'absentéisme moyen d'un salarié du privé était de 3,89 jours pour 100 jours travaillés.
Selon Fabien Piazzon, du cabinet Ayming, "le taux d'absentéisme est un révélateur des salariés qui ont du mal à retrouver un épanouissement professionnel et une raison à se lever tous les matins pour aller travailler".
L'absence est le 7e comportement des salariés français quand ils se désengagent.
Fabien Piazzon, du cabinet Aymingà franceinfo
Les salariés ne sont pas tous égaux face à l'absentéisme au travail. En effet, on observe plus d'absence chez les femmes parce qu'elles occupent plus souvent des postes qui exposent à des problèmes de santé, comme les troubles musculo-squelettiques, deuxième cause d'arrêts maladie. Les femmes gèrent également d'avantage les tâches domestiques et élèvent plus souvent des enfants en étant seules. Les seniors, eux, sont moins souvent absents que les autres salariés, mais ils le sont plus longtemps, notamment à cause de maladies plus graves et d'une guérison plus lente. A l'inverse, les jeunes de moins de 30 ans sont plus souvent absents mais pour des causes moins graves.
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