Très jeunes entrepreneurs : Morgan tenait par-dessus tout à sa liberté
Toute la semaine, dans "C'est mon boulot", coup de loupe sur les très jeunes entrepreneurs. Ils se sont lancés à moins de 20 ans. Aujourd'hui, ils récoltent les fruits de leur audace. Aujourd'hui Morgan Pélissier, qui a contracté le virus de l'entrepreneuriat en Chine.
À moins de 20 ans, ils se sont lancés dans le business avec succès.
Même si depuis l'âge de 13 ans il bricolait des drones, même s'il a gagné plusieurs concours de jeunes créateurs, c'est effectivement à Shanghaï, à 19 ans, que Morgan, originaire de Lardy, en grande banlieue parisienne, a affirmé sa vocation : "Quand je suis allé vivre en Chine j'ai vu qu'ils avaient tous des petits business, qu'ils entreprenaient tous à côté. Ça m'a choqué. Quand je suis rentré en France, je me suis dit que si tout le monde le faisait il fallait que je le fasse".
Il y va, donc, dans la conception d'imprimantes 3D, de fraiseuses, de drones, un vrai boulot d'ingénieur pour lui qui entre alors à l'université de technologie de Troyes. Mais rapidement il bascule vers l'informatique : "J'ai la profonde conviction qu'avec de la volonté on peut entreprendre n'importe quoi et vendre n'importe quoi. Je me suis formé à développer des sites web et je vendais ça à mes clients".
Il faut prouver que l'on est capable
Est-ce qu'on est pris au sérieux quand on crée son entreprise à 19 ans ? Morgan Pélissier l'affirme : "On est pris au sérieux en fonction de ce qu'on a fait. Avant de se lancer il faut avoir développé deux trois sites web pour sa tante qui a un salon de coiffure... Vous montrez votre portfolio et vous montrez de quoi vous êtes capable". L'avantage de créer sa boîte à moins de vingt ans, c'est qu'on ne doute de rien. On a même un culot monstre : "J'ai vendu des contrats parfois je ne savais pas les faire et puis au final j'ai appris, j'y ai passé tous mes week-ends pendant deux mois et à la fin le client était content et c'est ça le principal".
Gérer sa boîte quand on est étudiant à côté, pas facile. Morgan a séché beaucoup de cours. Et il admet avoir dû faire des sacrifices : "Quand les gens sortaient le jeudi soir moi j'étais en train de travailler, mais maintenant j'ai plus de libertés que certains de mes amis qui travaillent dans des grands groupes. Nous on essaie de trouver des clients à l'étranger et du coup je voyage beaucoup". Pourquoi Morgan, qui aurait pu faire une belle carrière classique d'ingénieur, a choisi de voler très tôt de ses propres ailes ? Sa réponde est claire : "C'est avant tout la recherche de liberté. Dans un grand groupe on est lié par les process. Là, c'est la liberté dans la façon dont on gère notre vie et la liberté dans le travail".
Aujourd'hui, sa société,myCTO, est hébergée à la Station F, à Paris. Elle va ouvrir même son premier bureau à Shanghaï. Juste retour des choses.
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