Un coup de pouce pour aider les jeunes à partir travailler à l'étranger
Même en ces temps de crise sanitaire et de confinement, on peut partir travailler à l'étranger. Le nouveau volet du plan pour soutenir l'emploi des jeunes permet aux entreprises qui envoient un jeune à l'étranger, dans le cadre du volontariat international en entreprise, de toucher un coup de pouce.
Un chèque de 5 000 euros pour toute société qui enverra à l'étranger un jeune pour y faire du volontariat international en entreprise. L'idée est à la fois de permettre aux moins de 28 ans de trouver un débouché dans le monde du travail, et aux entreprises de renforcer leur présence à l'international. Une solution envisageable malgré la crise, même si les déplacements professionnels ne sont plus ce qu'ils étaient.
Le système du VIE (Volontariat international en entreprise) vient tout juste d'avoir vingt ans. Il a permis à 100 000 jeunes de faire leurs premières armes à l'étranger. Un séjour de six mois à deux ans pour aider une entreprise française à se développer hors de nos frontières. Avec des résultats excellents puisque 92% des jeunes qui sont partis en VIE ont été embauchés en CDI à l'issue de leur mission, la plupart dans l'entreprise qu'ils ont aidée à exporter. Ce "chèque relance VIE" va couvrir de 10 à 15% de la rémunération du jeune, puisqu'il ne s'agit pas d'un stage ni de bénévolat mais d'un véritable emploi.
Impacté par la crise du Covid
Il s'agit surtout d'inciter les entreprises à utiliser davantage ce dispositif, parce que le VIE intéresse déjà beaucoup les jeunes. Il y a bien plus de candidats au VIE que d'entreprises qui proposent des places. Il y a quelques semaines, le forum organisé par Business France, l'organisme qui s'occupe de toute la mise en oeuvre du dispositif, a battu tous les records de fréquentation avec près de 2 500 jeunes candidats. Ce chèque de 5 000 euros, qui au passage s'ajoute aux aides à l'embauche d'un candidat de moins de 26 ans et aux aides à l'embauche d'un apprenti, vise en priorité les petites entreprises. Elles utilisent moins ce dispositif que les grandes, pour les aider à trouver des débouchés à l'export.
Pourtant les départs de jeunes en volontariat international en entreprise ont été très ralentis par la crise. On compte 20% de départs en moins et certains pays gros "consommateurs" de VIE, comme les États-Unis ou l'Australie, ont fermé leurs frontières. Mais les départs peuvent toujours se faire en Europe, en Asie et en Afrique. C'est la première fois depuis dix ans que le nombre de VIE est à la baisse. Si certains secteurs comme les transports ou l'aéronautique recrutent nettement moins de jeunes volontaires, certains semblent profiter de la crise, comme le ecommerce et la logistique.
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