Immobilier : et si c'était le moment d'acheter ?
Le marché de l'immobilier, même s'il n'est pas dynamique en ce moment, devrait vous inciter à acheter, selon notre spécialiste Fanny Guinochet. Même si les taux ont beaucoup augmenté.
franceinfo : C'est difficile d'obtenir un prêt en ce moment ? Pourquoi est-ce le bon moment pour se lancer dans cet investissement dans la pierre ?
Fanny Guinochet : Oui, c'est peut-être le bon moment, déjà, parce que le nombre de ventes diminue. Les prix ont tendance à se tasser, et même à baisser. De fait, on peut beaucoup plus négocier, qu’il y a quelques mois. Surtout s’il y a des travaux à faire, notamment des travaux d’isolation, car la réglementation s’est durcie. Vous ne pouvez plus louer, si votre bien ne correspond pas à certaines normes, et du coup, il y a de nombreux propriétaires qui se séparent de leurs biens. Ce qui offre de belles marges de négociation.
D’ailleurs, veillez à bien garder en tête que côté matériaux justement, ça a beaucoup augmenté et donc, prenez en compte cette hausse dans votre budget, et vous pouvez aussi bénéficier de quelques aides de l’Etat pour la rénovation. Et les marges de négociation sont d’autant plus fortes qu’il y a moins d’acheteurs potentiels, notamment à cause de l’inflation, le pouvoir d’achat des ménages se réduit. Les conditions pour avoir un crédit se sont durcies, ce qui exclut pas mal de ménages.
Mais justement, côté crédit, c’est plus dur…
C’est vrai que ces derniers mois, les banques sont plus regardantes avant de prêter. Mais, ce qui change, en ce début d’année, c'est le taux d’usure, ce taux maximal – tout compris, avec l’assurance, etc. – auquel la banque peut vous prêter. A partir de la semaine prochaine, le 1er février, il va être révisé un peu tous les mois, alors qu’avant, c’était tous les trimestres. Ce qui devrait éviter les dossiers en souffrance et desserrer un peu l’étau, et donc permettre à des foyers de trouver des financeurs.
Et puis, sachez qu’en début d’année, les banquiers repartent avec une feuille blanche, leur enveloppe de "crédits", donc il y a plus de chances d’en décrocher un, contrairement à la fin de l’année, quand ils ont épuisé leurs quotas.
Ça n’empêche, les taux augmentent ?
Mais justement, attendre n’est pas le bon calcul. Car il y a peu de chance qu’ils baissent. Au contraire, on est déjà à plus 2,2%, et tous les professionnels s’attendent à des augmentations, peut-être jusqu’à 3% en fin d’année, donc ça ne sert à rien de repousser de quelques mois.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.