La nouvelle liste d'opposition au démarchage téléphonique se fait attendre
Qui n'a pas été dérangé pendant les repas par un coup de fil vous expliquant que c'est le moment de changer vos fenêtres, d'installer des panneaux solaires ou de refaire l'isolation de votre maison ? Parfois votre téléphonne sonne, vous décrochez, mais il n'y a personne au bout du fil. Dans un cas comme dans l'autre, ces appels commerciaux ont le don de nous exaspérer.
Un phénomène qui ne s'essouffle pas
Les professionnels ont tendance à minimiser le phénomène, selon eux en effet la prospection par téléphone serait plutôt sur le déclin, sauf que les consommateurs ont plutôt le sentiment inverse. La revue 60 millions de consommateurs a interrogé 5.000 de ses lecteurs et ils sont 78 % à dire qu'ils recoivent de plus en plus d'appels.
Pour éviter cette nuisance, une liste d'opposition Pacitel a été créée en 2011 et 1,2 million d'abonnés ont fait la démarche de s'y inscrire. Le problème c'est que Pacitel n'a pas été à la hauteur des attentes tout simplement parcequ'elle reposait sur le volontariat des professionnels et qu'ils ne se sont pas bousculés pour en faire partie. Résultat, seule une centaine d'entreprises a adhéré au dispositif. Trop peu pour rendre cette liste d'opposition efficace.
Une nouvelle liste en attente
Conscients des limites de Pacitel , les pouvoirs publics ont décidé de créer une nouvelle liste d'opposition au démarchage téléphonique qui, cette fois, sera obligatoire. Tout est prévu dans le décret du 19 mai dernier. L'idée, c'est que le particulier puisse indiquer les numéros fixes et mobiles qu'il souhaite préserver du démarchage. L'inscription sur cette liste sera valable trois ans, après quoi il faudra la renouveler. Les démarcheurs de leur côté auront l'obligation de mettre à jour leurs fichiers tous les mois.
Mais cette liste, qui devait entrer en vigueur cet automne, aura du retard. La raison en est simple: l'appel d'offres pour trouver l'entreprise chargée de gérer cette nouvelle liste a été infructueux. Une société a bien répondu, mais pas de façon satisfaisante. Du coup, les pouvoirs publics sont dans l'obligation de relancer un appel d'offres et de repousser au 1er trimestre 2016.
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