En balade à Blois, cité d'art et d'Histoire épisode #2
Des hôtels particuliers Renaissance, des maisons à pan de bois, il fait bon visiter Blois ! Le centre-ville possède de larges rues, de véritables percées vers la Loire. On respire !
Depuis la rue des Papes-Beaux on admire les clochers de l’église Saint-Nicolas. On grimpe de belles volées de marches (les fameux degrés qui n’ont pas une taille standard) dont celui de l'escalier Denis-Papin, du nom du scientifique blésois, qui a inventé le précurseur de l’autocuiseur et de la machine à vapeur dans les années 1600.
Ces marches ont fait l’objet de décorations monumentales à l'effigie notamment de la Joconde en 2019. "Et ça monte, ça descend, il y a des perspectives partout, c’est très vallonné", acquiesce le guide Martin Héron.
"Blois se divise en deux grandes collines, poursuit-il. Au sommet de la première, on a le château qui symbolisait le pouvoir royal, et dans la seconde, la cathédrale Saint-Louis pour le pouvoir religieux. Et quand on observe la ville depuis la rive opposée, on a l’impression, comme l’a dit Victor Hugo, de contempler un amphithéâtre sur la Loire."
Plus loin, place Ave Maria, on vient étancher sa soif et déguster une tarte tatin, fameux dessert blésois inventé par les sœurs Tatin.
La rue Porte-chartraine menait jadis à Chartres. En face de la libraire Labbé se trouve l’immeuble, où est né l'horloger et prestidigitateur Jean-Eugène Robert-Houdin, le 7 décembre 1805.
L’ancien palais épiscopal de la ville, construit après la création du diocèse de Blois (fin du XVIIe siècle) abrite aujourd'hui la mairie de Blois et les jardins de l’Ancien Évêché et sa superbe roseraie.
Blois compte un centre d’art contemporain insolite : la Fondation du doute. Ce lieu a été imaginé par l’artiste Ben, alias Benjamin Vautier, qui a réalisé le "Mur des Mots" à l’entrée du bâtiment. Il a voulu créer un lieu entièrement consacré à Fluxus, un courant artistique qui a vu le jour à New York dans les années 60, et qui mêle art vidéo, mail art et musique-action.
Sur place, on découvre par exemple le piano de l’artiste américain La Monte Young (1961), entouré d'une botte de foin et d'un seau d’eau, censés nourrir l’instrument. Et nos idées ! Quand dans une autre pièce apparaissent 25 portières de voitures frappées par des marteaux (Fandango (1975). Le créateur Wolf Vostell nous fait, lui, phosphorer sur la pollution environnementale.
A l’heure du goûter, le kiosque à pâtisseries est idéal pour se sucrer le bec ! C’est sur la rive gauche, près du port de la Creusille, point de départ de balades pédestres et cyclables, le long du fleuve, que le chef doublement étoilé, Christophe Hay, a ouvert l’an dernier la maison Relais & Châteaux "Fleur de Loire", où il a installé ce comptoir à pâtisseries créées par le chef Maxime Maniez. On fait la course pour déguster son Paris-Brest rebaptisé "Blois à vélo" (6 euros) !
A dix minutes à pied, on rejoint la chambre d’hôtes La Perluette. Cette bâtisse du XIXe siècle est installée en face de la Loire. Le fleuve est au centre des échanges, menés tambour battant par les propriétaires, Georges et sa femme Dominique. Ces deux retraités très actifs ont aménagé cinq chambres coquettes. À partir de 135 euros la nuitée, en duo.
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