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En famille au Louvre, à la découverte des Antiquités égyptiennes

De la pêche aux récoltes, de l'écriture aux loisirs, des visites guidées permettent de découvrir la vie quotidienne au temps des pharaons.
Article rédigé par Ingrid Pohu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La sculture du Grand Sphinx de Tanis. Au musée du Louvre. (PAWEL LIBERA / LIGHTROCKET / GETTY IMAGES)

Le département des Antiquités égyptiennes du Louvre abrite des collections présentant la civilisation qui a évolué sur les bords du Nil, depuis la fin de la Préhistoire (vers 4 000 avant notre ère) jusqu’à l’époque chrétienne (à partir du 4e siècle après J.-C.).

Dans l’Aile Sully, on tombe nez à nez avec le Grand Sphinx de Tanis. "C’est le plus grand sphinx du Louvre. Ce roi est représenté sous la forme d’un lion, l’animal le plus puissant. Cette statue a près de 5000 ans et pèse 12 tonnes. Elle est en granit rose, une pierre que l’on trouve beaucoup dans la région d’Assouan, dans le sud de l’Egypte, où des carrières sont exploitées par les pharaons depuis pratiquement 3000 avant J.C. En général, ces sculptures protégeaient l’entrée d’un temple, d’un palais ou d’un bâtiment important", explique l'archéologue Daniel Soulié.

Dans la salle consacrée aux hiéroglyphes, on découvre le quotidien des Égyptiens, leur artisanat, leur mobilier, leurs parures et leurs vêtements. "Les Egyptiens pensaient qu’on continuait à vivre après la mort, dans un autre monde. Alors pour bien y vivre, on préparait un trousseau funéraire. Ils emportaient aussi de quoi manger : légumes, viande. Sans oublier du pain. Au Louvre, on en a conservé un, qui a 4000 ans !"

Musée du Louvre. Détail du sarcophage de Ramsès III, 1184 -1153 avant JC, granit rose, 20e dynastie de la civilisation égyptienne. (DEA / ARCHIVIO J. LANGE / DE AGOSTINI EDITORIAL / GETTY IMAGES)

Les Égyptiens jouaient de la musique. Et notamment en utilisant des claquoirs, sorte de castagnettes qui produisent un son équivalent au bruit que l’on fait quand on tape dans ses mains. Ils rythmaient des chants par exemple. Il y avait aussi des lyres, des tambourins, des hautbois (dont un ici avec son étui) et beaucoup d’instruments à cordes.

Face à la momie du Louvre, le spécialiste explique l'importance de conserver le corps pour les Egyptiens qui pensaient que la vue continuait après la mort. "Ils savaient qu’un corps laissé au soleil pourrissait vite, alors ils ont cherché une solution pour qu’il ne s’abîme pas. Et ils ont eu l’idée de le vider complètement, juste après la mort. Ensuite, ils conservaient les entrailles dans des vases canopes, pour les garder, au cas où ils en auraient besoin dans l’autre monde."

Les Égyptiens étaient obligatoirement momifiés, sinon, ils ne pouvaient pas survivre dans cet au-delà. Le corps était entouré de kilomètres de petites bandes de tissus comme des rubans, que l'on pouvait décorer. Du bitume, sorte de pétrole noir, était utilisé pour protéger l’ensemble du corps.

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