"C'est arrivé qu'on me demande 'un son bleu' sur une batterie" : à la rencontre de Guillaume Liberman, technicien "backliner" en festival
Direction les "backstage" de Rock en Seine. Le festival de rock parisien qui se tient du 23 au 27 août propose plus de 75 concerts pour ses 20 ans, et la fluidité des enchaînements entre les artistes dépend en partie de ce métier de l'ombre : "backliner", le technicien qui installe et teste les instruments.
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"De la petite percussion à l'ampli", Guillaume Liberman a en tête quasiment tous les instruments de musique qui vont jouer pendant le festival. "En termes de valeur de matériel, on est à plusieurs centaines de milliers d'euros sur le festival." Son agence, Newloc, fournit la plupart des instruments, ce qu'on appelle le "backline". Les concerts reposent donc sur lui et son équipe.
"Le backliner c'est la liaison entre l'artistique et la technique. Le backliner doit pouvoir interpréter des demandes d'un musicien qui sont parfois très artistiques ou un peu loufoques."
Guillaume Liberman, backlinerà franceinfo
"C'est déjà arrivé qu'on me demande 'un son bleu' sur une batterie par exemple", raconte Guillaume. Passionné de son depuis tout petit, cela fait treize ans qu'il "backline à Rock en Seine", autant qu'il travaille. Et à 34 ans, il compte bien continuer, porté par la richesse de la scène culturelle française. "La France est un des pays au monde où y a le plus de festival au km². Plus y a de festivals, plus on travaille, donc c'est une bonne nouvelle."
Une veille de chaque instant
Batteries, guitares... Les "kits" de chaque concert ont été préparé en amont. Il ne reste plus qu'à les installer sur scène. "Là, c'est un petit kit standard pour une formation rock, décrit le technicien. On pré-règle la batterie, on la pré-accorde. Le but c'est qu'elle soit bien installée, comme ça le batteur arrive et va très vite se mettre en place. Les têtes d'affiche, on ne les voit qu'au moment de jouer."
"On a sorti de belles guitares comme ça on est sûr que tout le monde est content. On dit souvent que quand le musicien est content, il joue bien et ça se ressent côté public", assure Guillaume Liberman, qui veille sur ses intruments même lorsqu'ils sont intallés, et notamment pendant les concerts. "Ça peut mal se passer avec des amplis qui tombent en panne pendant le show. Alors, il faut intervenir, ce sont les aléas du métier, dit le "backliner". Le but c'est de régler les problèmes, et il y en a toujours. La musique, c'est comme ça. Show must go on !"
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