13 ans après Sangatte...
Je me souviens de Sangatte, de ce hangar géré par la Croix Rouge, de son directeur qui appréciait peu les journalistes, disons qu'il fallait montrer patte blanche.
Une fois à l'intèrieur, des centaines de personnes faisaient la queue, pour une douche, pour un repas. Ils avaient un toit, et, à la nuit tombée, comme des chats, ils filaient tenter d'attraper un camion.
Des chats errants, devenus des fantômes, longeant ces interminables routes du Nord. Des ombres, arrivés presque à bon port, après des mois, voire des années d'humiliation, d'argent donné.
A deux pas de l'Angleterre, à l'arrêt, à tourner en rond. La fin de Sangatte, en 2002, a signé le début de leur éparpillement fou, sans fin.
La fin de la jungle, en 2009, je m'en souviens bien. Nouvel éparpillement, fou. Rien n'a changé. Si: à présent, les migrants se rebellent, ils crient leur colère et leur desespoir.
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