C'était comment ? Le gluten, c'est beurk
Le salon des allergies alimentaires et des produits sans gluten se tient à Paris, jusqu’à dimanche. Nathalie Bourrus y était.
C’était…guarana, griffe du chat, spiruline, lactase, lucuma de soie… biscru. Oui… ne dites plus biscuit, dites biscru.
J’imagine : "Tiens mon chéri, pour ton goûter a l’école, tu veux un petit biscru ?"
"Non maman, je préférerais une tranche de pain recouverte de pâte à tartiner praliné-noisette fraîchement grillées, avec de la farine de lupin."
"Super ! Et ce soir je te préparerai une belle salade de courges, sans gluten bien sur."
Hum…. Ça fait rêver.
"Comment on sait, qu’on ne tolère pas le gluten ?" Ça, c’est moi.
"Disons qu’il y a des symptômes", me répond une spécialiste.
Moi : "Lesquels ?"
"Les ballonnements."
"Ah ça, j’ai. Enfin c’est peut être les kilos, qui sait ?"
La dame : "En général, on fait la différence."
Dans ma tête : ben non, pas moi. Elle poursuit : "Il y a la fatigue."
"Ça, j’ai. Que le journaliste qui n’est pas fatigué en ce moment lève le doigt !"
La dame, légèrement désespérée : "Ben je ne sais pas… tentez une semaine sans gluten, et vous verrez si vous vous sentez mieux."
La griffe de chat, là je scotche
Je démarre alors mon petit marché, dans ce salon. Tiens, des plateaux repas, sans gluten, et excluant 50 allergènes. Je lis le prospectus. Donc, on vire : l’avocat (dommage, j’adore ça). Les lentilles (ben zut alors). Le melon (à l’approche de l’été, c’est pas vrai !). Les poissons (la vache, c’est horrible !). Et bien sûr les œufs. Soit l’ingrédient que j’aime le plus au monde.
Mais il reste quoi alors ?
"Les pommes de terre, la viande de dinde", me répond la vendeuse, avec sa peau de bébé qui m’agace.
"Et vous ne mettez pas de griffe du chat ?"
Là, je la scotche ! Et toc !
"La griffe du chat, c’est recommandée aux changements de saison. C’est une liane venue d’Amazonie. Vous pouvez y ajouter du nopal."
"Du no quoi ?"
"Du nopal. Ça vient du Mexique."
Et les œufs ?
Je me sens soudain un peu dépassée. Je dois avoir trop de gluten dans le corps, ou de lactose, ou de Burger King, je ne sais plus. Ah… voilà un beau stand d’épices, comme au Maroc ou en Inde. Je vois écrit : omelette aux légumes, en poudre. Dans ma tête : mais alors les œufs, ils sont où ? Parce que dans une omelette il y a des œufs, n’est-ce pas ? Ils les ont mixé tellement menu qu’on les voit plus, ça doit être ça.
"Madame, ils sont ou les œufs ?"
Elle : "Y en a pas, surtout pas …enfin !"
Moi : "Donc c’est une fausse omelette."
"Mais non, une fois cuit, c’est comme une omelette !"
Aaaaaahhhh… Allez, j’en ramène à mon fils. Oh, et puis non, parce qu’une fois à la maison, il faudra que j’explique comment on peut faire une omelette, sans casser des œufs.
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