C'était comment ? Patiner au Grand Palais, le kif
Les vacances de Noël démarrent vendredi soir. Dans Paris, des patinoires éphémères ont été inaugurées. Celle de la Tour Eiffel. Et celle du Grand Palais, la plus grand au monde dans un lieu clos. Nathalie Bourrus y était, sans patins.
C’était… chouette, mais faut pas avoir peur du ridicule. A priori, c’est plutôt le genre d’attraction qui m’angoisse. Psychiquement, ça me stresse. Déjà, mettre des patins… On est franchement au comble du ridicule.
Sorte de pantin désarticulé. Qui avance, cahin caha. Culbuto, qui se relève avec peine. Voire jamais. Je sais pas… en fait, on a l’air vieux, sur des patins.
"En créant ce lieu, on a voulu revenir à l’esprit des années de la Russie romantique… avec les ponts de la Neva… Saint-Pétersbourg… tout ça...", m’explique le créateur de cette patinoire. Et je commence à rêver. Je vois alors Anna Karénine apparaître. Une fourrure envelopper les douces mains de princesses russes.
Mais en fait, je vois surtout un enfant se casser lamentablement la figure. Et bing ! Ouille, ça fait mal, les fesses qui viennent claquer la glace.
Patins ou traîneau ?
"Vous voulez des patins ?", me demande gentiment l’organisateur.
"Heu... non merci."
"Un traîneau peut être ?"
Moi : "Heu, en fait, je ne crois pas."
Il se moque ou quoi ?
"Je peux vous pousser si vous préférez…"
J’ai l’impression d’être une fausse princesse grabataire de 90 ans. Cet homme, bien sûr, fait de l’humour…enfin, j’espère.
"Blague à part, comment on monte un tel truc ? Une patinoire de 2 700 mètres carrés ?"
Lui : "120 personnes ont bossé, pendant 10 jours. Ça marche avec 350 kilomètres de tuyaux réfrigérants."
Moi (qui n’y connait rien) : "Ah bon ?"
Lui : "Ça marche avec du glycol a moins 60°C. On arrose et l’eau, au contact des tuyaux, fabrique de la glace." Et il ajoute : "C’est assez technique. Autant dire qu’il vaut mieux que ça fonctionne bien."
Pingouin ou dauphin ?
J’imagine alors le gros bug ! Le geyser géant… avec ce composant bourré d’alcool qui asperge les joyeux patineurs. Mais non, mais non… Revenons au rêve de la Neva russe… et aux princesses d’antan.
Je m’approche de deux jeunes filles. Elles se tiennent la main, effrayées à l’idée de tomber. L’une d’elle termine agrippée à la rambarde. Pour les princesses, désolée, mais on repassera. Les non-princesses s’amusent, c’est l’essentiel.
L’organisateur me propose d’aller voir, coté enfants. Une mini patinoire. Super idée. "Allez, essayez !" Dans ma tête : non, je ne cèderai pas.
"Je peux vous pousser si vous voulez. Vous vous accrochez à ce pingouin et je vous aide." Très drôle. "Ou alors, il y a des dauphins… vous vous accrochez à eux, ça marche très bien."
Je suis restée digne. Aucun patin n’a eu mon pied. Une vraie princesse, façon 2016.
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