"On peut toujours crever !"
"Qui nous entend ? Qui nous écoute ? Ca fait des années que ca dure !".
Grosse douleur, énorme colère, pas mal d'écoeurement, chez ces immigrés, vivant dans un foyer parisien.
Ces derniers jours, ils ont bien sûr entendu parler de ce désastre humain.
Quand ils voient les images, c'est un morceau du film de leur vie qui repasse à la télé. Car cette histoire, c'est aussi la leur.
La traversée, l'argent à verser, ceux qui tiennent, ceux qui lâchent en cours de route, beaucoup la connaissent.
Mais peu d'entre eux veulent en parler, car ils sont souvent encore sans papiers, dotés de p'tits boulots, mal logés.
Une vie de simili clando. Mais moins pire que celle d'avant, selon ces hommes.
"Personne ne nous croit quand on dit qu'on peut pas rester dans nos pays. Y'a pas de travail là bas. Y'a pas d'avenir. Ici, c'est un peu mieux, on peut se debrouiller, avec le travail au noir. On peut envoyer de l'argent chez nous ".
"Mais le problème, c'est les papiers. On arrive pas à en avoir. On nous dit qu'il faut une guerre chez nous, pour pouvoir vivre ic i".
Une guerre.
Et pas mal de morts pendant les traversées, ces dernières années, pour que, peut être, les responsables politiques ne parlent plus uniquement de contrôles aux frontières, mais de solutions de sauvetage en mer, et d'accueil.
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