Sacs plastique, toute une histoire
C'était. une histoire de ruse. C’était. à qui trouve le meilleur moyen de ne pas se plier à la règle. C'était en mode roublard-rebelle. Dans un supermarché d’une grande marque qui commence par un C… et se termine par Four… ni vu, ni connu, j’t’embrouille.
"Mais vous avez un sac plastique, à la main ?"
La dame : "Ben oui ! Et alors ? On ne me le donne pas à la caisse que je sache ! Je l’ai déjà sur moi."
Moi : "Mais ça reste du plastique, donc ça va pas."
Elle : "Et alors ? J’en ai des tonnes chez moi ! Faut bien que je les écoule ! de toute façon, la planète... un sac de plus ou de moins !"
"Ah non, faut pas dire ça madame, il parait qu’elle va mieux… Ce sont des chercheurs qui le disent (c’est vrai, je l’ai entendu sur France Info...)."
La dame ne m’écoute plus, et file à la caisse.
Je VEUX mon sac
Je la suis, tel un mini Sherlock Holmes, à la recherche des petits grugeurs. Et la voilà, la dame, en train de réclamer un autre sac… comme une obsession… une rébellion obligatoire…
"On va en avoir prochainement, madame… mais des plus épais." Ça, c’est la caissière.
La dame : "Donc, plus cher !"
Le directeur du magasin me confirme ce super râle attitude de ce 1er juillet…
"J’ai vu des gens prendre des sacs pour fruits et légumes et les enfouir dans leur sac à main…"
Moi : "Mais on n’est pas en guerre ! Il n'y a pas de pénurie, ou de disette, que je sache."
Lui : "Ben oui… en plus, on a des solutions, comme les sacs en tissu….c’est joli d’ailleurs."
Une jeune fille sourit. Ça lui plait cette idée… le sac en tissu (façon chanvre… nature, tout nature).
"Les bobos en raffolent, n’est-ce pas ?"
Elle n’apprécie pas ma réflexion.
"Ben, raffoler du bio… respecter la nature… c’est plutôt une bonne chose non ?", me balance-t-elle
Bio-Bobo
Je décide de changer de crèmerie. Direction un caviste, bien bio, total bobo.
"Alors nous, on a des sacs plastique blancs, exprès, de la taille d’une bouteille. Ils sont super pratiques… mais, on va s’en débarrasser."
"Ah, ça va vous coûter des sous !"
Lui : "Ah oui, un peu… mais nous, on est ravils."
"Hein ? Pourquoi ?"
"Ben là, j’ai commandé 200 sacs, en tissu, avec le nom de la cave… écrit, comme ça, en noir… Et puis, sur les bords, on va customiser : on ajoutera des pompons roses, ça va être d’enfer, les femmes adorent ça !"
Moi : "Oui et surtout, ça protège la planète."
"Et ça rapporte des sous… parce que les sacs, elles vont les oublier partout, c’est un grand classique."
J’insiste : "Enfin… c’est surtout écolo… Vous êtes une cave qui vend, des vins bio…"
"C’est nickel… les gens boiront plus de vin."
Donc… on perd les sacs plastique, on gagne les bouteilles en verre. Une histoire sans fin.
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