Ça nous marque. Antoine Dedobbeler, DG de Sodastream : "Notre ambition : révolutionner le mode de distribution du soda"
Soda Stream est une entreprise israélienne qui propose des machines qui transforment l’eau du robinet en eau pétillante ou en soda.
Des bulles chez la famille d’Angleterre
La société date de 1991, mais c’est au début du siècle précédent, en 1903, que l’idée germe dans la tête d’un certain Guy Hugh Gilbey. Il va ainsi créer le premier appareil à gazéifier l'eau qui va connaître un certain succès. Ses produits sont vendus à des familles aisées, dont la famille royale. Les premiers concentrés apparaissent dans les années 20. La première machine à carbonater l'eau à destination des ménages est produite en 1955. Initialement filiale de la distillerie W & A Gilbey, dans laquelle travaillait son inventeur. Après avoir appartenu à différents propriétaires, l'entreprise passe en 1985 entre les mains de Cadbury Schweppes. Soda Stream est ensuite repris en 1998 par Soda-Club, une entreprise israélienne créée en 1991 enfin, le 20 août 2018, Pepsi Co rachète Soda Stream pour 3,2 milliards de dollars.
Pratique écologique économique
Antoine Dedobbeler est intarissable lorsqu’il s’agit d’évoquer les qualités de ses machines. Leur côté pratique tout d’abord puisque elles évitent de transporter et stocker des packs d’eau minérale.
Economique ensuite parce que la matière première étant de l’eau du robinet l’avantage est notoire. Il est tout de même embarrassé lorsqu’on lui fait remarquer que ses cartouches de gaz à 13 euros pièces sont d’un prix disproportionné par rapport au 425 grammes de gaz carbonique qu’elles contiennent.
Ecologique enfin : 25 millions de bouteilles à usage unique sont consommées par jour en France, 7 milliards par an, rappelle le patron de Soda Stream.
Selon lui, l’arrivée sur le marché de sirop permettant de fabriquer son propre Pepsi et Seven Up devrait permettre de diminuer encore la consommation de plastique.
Une identité israélienne difficile à porter.
Lorsqu’on demande à Antoine Dedobbeler, fier d’être présent dans 46 pays si l’on peut acquérir l’une de ses machines dans un pays arabe, il reste d’abord sans voix. L’entreprise qui avait installé sa principale usine dans une colonie israélienne en territoire palestinien a fait l’objet de campagne de boycott. "Ce que je peux vous dire aujourd’hui, conclut Antoine Dedobbeler, c’est que nous menons des actions très concrètes pour encourager la cohabitation religieuse et le vivre ensemble dans notre société".
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