Ça nous marque. L'enseigne de bars et brasseries "Au Bureau" : "Il ne faut pas laisser tomber notre profession"
Charles Dorémus, directeur général de l’enseigne de bars et brasseries "Au Bureau" est l'invité d'Olivier de Lagarde à l'occasion de la réouverture des terrasses des bars et des restaurants.
L'enseigne Au Bureau est née il y a 32 ans, dans le nord de la France. Serge de Decker ancien champion d’escrime était amateur de voyages et a très vite décelé le potentiel de la restauration thématique.
Importer le pub anglais en France
Pour définir son concept, l’homme s’est inspiré de l’univers des pubs londoniens pour créer des établissements capables d’accueillir les clients à tous les moments de consommation, du petit déjeuner au déjeuner, en passant par "l’happy hour" ou le dîner. Pour le nom, Charles de Decker s’amuse à imaginer ses clients appelant leur femme et leur expliquant qu’ils sont encore... Au Bureau !
Le premier établissement est ouvert au Touquet. L’enseigne se développe rapidement sur le modèle de la licence de marque. En 2010, elle est rachetée par le groupe Bertrand Restauration qui possède également Hippopotamus, Burger King et un grand nombre d’établissement dans toute la France.
Enfin la réouverture !
Après des mois d’attente les "Au Bureau" ont pu rouvrir leurs portes comme tous les bars et restaurants français le 19 mai, pour accueillir leurs clients en terrasse.
Nous avons eu la confirmation de l’envie et de la présence des clients, c’était rassurant pour nous et pour nos équipes. Évidemment la météo n’a pas aidé mais le lien si précieux avec les clients a été recréé très rapidement et très naturellement.
Charles Dorémus, directeur général de "Au Bureau"
100 000 emplois manquants ?
"Je ne crois pas à ce chiffre, je ne crois pas à la crise de la filière dont on parle. On constate d’abord qu’au moins trois quarts de nos collaborateurs sont revenus ou ont envie de revenir et ensuite on constate un cycle naturel de 'turn over', précise Charles Dorémus. Notre beau métier est un métier de passion et de vocation dans lequel on a une richesse humaine incroyable et ça, même une crise sanitaire aussi importante que celle que nous avons vécue, ne nuit pas à ce lien."
"À ce stade, poursuit le directeur général de l'enseigne, tous nos établissements ont survécu à la crise. Il fallait ouvrir, c’est fait, il faut maintenant tenir, c’est-à-dire ne pas refermer, et maintenir les compensations qui ont été accordés à nos établissements. La profession ne pourrait pas survivre à des jauges ou à des règles d’ouverture partielle trop strictes. Aujourd’hui, nous exploitons 50% de 50% d’un modèle économique, ce n’est pas viable..."
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