Ça nous marque. Max Havelaar : l'ambition d'un engagement dans la grande distribution
À l’occasion de la quinzaine du commerce équitable, Olivier de Lagarde reçoit Blaise Desbordes, directeur général du label Max Havelaar France.
À l’occasion de la quinzaine du commerce équitable, Olivier de Lagarde reçoit Blaise Desbordes, le directeur général de Max Havelaar France. La marque représente 80% du marché du commerce équitable en France. Branche de l’association Fairtrade International, le label s’étend à plus de 34 000 produits auprès de 1 200 entreprises.
Les valeurs du label
Max Havelaar tire son nom d’un roman hollandais, et plus particulièrement de son héros qui lutte contre l’asservissement des paysans pauvre en Indonésie. C’est pour cette raison que le fondateur Francisco van der Hoff, un prêtre-ouvrier basé au Mexique, choisit ce nom pour le label qu’il crée en 1988.
L’initiative se base contre la tendance de l’économie mondialisée de rémunérer l’investissement au détriment des producteurs : "La valeur fondamentale de Max Havelaar c’est une éthique du respect. Quand vous achetez (…), vous n’achetez pas simplement un produit, vous l’achetez à une personne ou à des personnes qui sont derrière. Le moindre des respects est de les payer à un juste prix pour le travail qu’elles font", explique Blaise Desbordes.
Max Havelaar sur le marché
Cette volonté ne va pas à l’encontre d’un prix raisonnable puisque le label tente de maximiser les revenus pour les producteurs sur le prix matière. "Dans une tablette de chocolat à 2 euros, l’argent qui revient au producteur c’est 7%. Nous nous voulons monter de 7% à 9%, ou à 10% si possible, pour que ces gens-là sortent de la pauvreté et non pas, bien sûr, renchérir sur le produit initial".
Dans le système de la grande distribution, l’ambition de Max Havelaar est de développer le commerce équitable pour donner plus de choix aux consommateurs. Pour Blaise Desbordes, l’engagement de la grande distribution se base sur trois motivations : "Premièrement, ils écoutent leurs clients qui leur demandent massivement d’être plus responsable. Deuxièmement, les produits équitables sont souvent des produits de bonne qualité. (…) Troisièmement, les entreprises de distribution veulent donner une image plus responsable."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.