Ça nous marque. Pastis 51 : 83 millions de litres consommés en France en 2017
En ce début d'été, Olivier de Lagarde reçoit Richard Le Moult, directeur de la marque Pastis 51.
Richard Le Moult est directeur de la marque Pastis 51, propriété de la maison Pernod, deuxième pastis le plus vendu au monde derrière le Ricard. Il possède 10% du marché français. L’an dernier, 83 millions de litres de pastis ont été consommés en France, contre 7 millions à l’étranger.
Les débuts de l’anis
En 1805, Henri-Louis Pernod invente ce qu’on surnomme la "Fée verte", l’absinthe. Le goût de l’anis va se développer grâce à cette boisson jusqu’à son interdiction en 1915. Après la première guerre mondiale, en 1921, plusieurs alcools, dont l’absinthe, sont remis sur le marché. "Là, le goût anis va revenir très fortement en France. Il va être encore accéléré par la création du pastis en 1932 par Paul Ricard" explique Richard Le Moult.
Sous l’occupation, le gouvernement de Vichy interdit à nouveau l’alcool en 1940, dont le pastis. "En 1951, l’anis peut à nouveau être produit, commercialisé et dégusté en France. Pernod relance son anis mais le nomme Pernod 51, qui sera, en 1954, changé en Pastis 51" raconte Richard Le Moult.
L’alcool du sud et des vacances
Le pastis se consomme partout en France mais les régions du sud sont les plus friandes de la marque Pastis 51, comme l'explique son directeur : "Évidemment Pastis 51 est lié à l’imaginaire très fort du sud, le soleil, les vacances, la mer. C’est vraiment quelque chose qui est très particulier et qui fait ce couple entre cette région et la marque."
Si cette boisson est réputée pendant l’été, sa consommation a lieu toute l’année. "L’été on vend 35%, 38% du pastis. Pas plus. Pour vous donner une comparaison, le rhum, c’est 45% pendant les mois d’été."
L’image du pastis
Le pastis est perçu comme un alcool populaire. Mais depuis plusieurs années, cette boisson est de plus en plus consommée par des profils très différents. "On est fier de l’intégralité de nos consommateurs, il n’y a pas de bons et de mauvais consommateurs ou typologies".
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