Ces applis qui ont changé nos vies. Doctolib, l'application qui met en relation médecins et patients
Lancée il y a 10 ans, l’application Doctolib est devenue aujourd’hui un acteur incontournable de la santé en ligne. Elle est la plateforme de gestion de rendez-vous médicaux la plus utilisée en France avec 31 millions de rendez-vous pris en 2022. Pour en arriver là, il a fallu convaincre à grand renfort publicitaire "et si vous décidiez de changer votre quotidien et celui de vos patients ?", promet la publicité.
>> Retrouvez tous les épisodes de "Ces applis qui ont changé nos vies" ici
Un modèle payant pour les professionnels de santé
Un succès qui a permis à Doctolib d’avaler d'autres concurrents sur son passage comme Mondocteur, racheté en 2018. Cependant, deux acteurs résistent : la plateforme Keldoc, mieux implantée dans les hôpitaux et la jeune plateforme, Maiia, née en 2020. Cette dernière propose des tarifs plus avantageux pour les professionnels de santé, à partir de 69 euros par mois contre 130 euros pour Doctolib. Ces tarifs expliquent en partie que seul un généraliste sur trois se sert de ces outils de prise de rendez-vous, selon une récente étude ministérielle.
Les rendez-vous non honorés, la nouvelle bataille de Doctolib
À l’inverse, c'est 100% gratuit pour les patients qui peuvent trouver un rendez-vous à toute heure, n’importe quel jour, et l’annuler très facilement. Pour Stanislas Niox Chateaux, le cofondateur du site, la lutte contre les rendez-vous non honorés est devenue une priorité. "On va travailler pour améliorer les solutions qu'on fournit afin de réduire les rendez-vous non honorés, réduire les annulations de dernière minute, demander aux patients de renseigner la raison d'une annulation. On va faire plus de changements qu'on en a jamais fait sur votre logiciel de gestion de rendez-vous.", promet le cofondateur du site.
Un modèle qui n’est pas irréprochable
Un autre enjeu majeur pour Doctolib, assurer la protection des données des patients, de nombreuses données transitent par la plateforme ce qui pose question depuis quelques années. Il y a aussi le référencement des professionnels de santé qui peut poser problème. En 2022, le groupe s’est retrouvé empêtré au cœur d’une polémique. Il était accusé de référencer des naturopathes aux pratiques douteuses et il avait dû pousser vers la sortie près de 6 000 "praticiens du bien-être".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.