L'exil, encore et toujours recommencé
La tragédie de millions d'Ukrainiens fuyant leur pays nous rappelle combien notre mémoire musicale contient de chansons d'exil.
Vous l’avez sans doute remarqué aussi, il y a beaucoup de sujets sur lesquels on n’a pas mieux qu’Alain Souchon. Avec quelques mots de tous les jours, il résume de manière foudroyante la condition humaine, et rien que le titre de cette chanson est parfait : C’est déjà ça ; "marcher dans une ville d’Europe, c’est déjà ça".
Et les millions de réfugiés ukrainiens chassés de chez eux par la guerre voulue par Vladimir Poutine, accueillis à l’Est de l’Europe ou en France, en sont au "C’est déjà ça" – déjà vivants, déjà à l’abri, déjà aidés et soutenus par des millions de bonnes volontés. Mais il est reste que leur douleur d’exilés s’ajoute à une longue série d’exils douloureux.
Dans le second épisode de Ces chansons qui font l’actu diffusé ce week-end, vous entendez des extraits de :
Alain Souchon, C'est déjà ça, 1993
Ensemble Claude Goudimel, Psaume 137, 1994
The Melodians, Rivers of Babylon, 1969
Marc Robine, L'Exil, 1997
Julien Clerc, Réfugié, 2005
Tryo, Le Petit Prince, 2016
Ensemble Claude Goudimel, Psaume 137, 1994
Vous pouvez également suivre l'actualité de cette chronique sur Twitter.
Souvenez-vous : pendant l'été 2019, La Playlist de Françoise Hardy a été une traversée du bagage musical d'une autrice, compositrice et interprète considérée comme l'arbitre des élégances de la pop en France.
En juillet et août 2017, nous avions passé Un été en Souchon, pendant lequel Alain Souchon nous a guidés dans une promenade savoureuse dans toute une vie d’amour de la chanson.
Tout l’été 2016, en compagnie de Vincent Delerm, nous avons baguenaudé dans La Playlist amoureuse de la chanson, exploration buissonnière du patrimoine populaire. Vous pouvez également prolonger les gourmandises de cette chronique d’été avec le Dictionnaire amoureux de la chanson française, coédité par Plon et franceinfo.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.