La chanson recommencée de l'artiste en prison

L'arrestation en Algérie de l'écrivain Boualem Sansal rappelle maints autres poètes, chanteurs, musiciens, romanciers, enfermés par les dictatures. Et l'émotion des artistes de la musique populaire.
Article rédigé par Bertrand Dicale
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Boualem Sansal, écrivain algérien d'expression française, principalement romancier mais aussi essayiste, censuré dans son pays, et aujourd'hui incarcéré en Algérie pour "atteinte à la sûreté de l'État". (ici, au 30e Salon du livre et de la presse à Genève, le 29 avril 2016). (JEAN-MARC ZAORSKI / GAMMA-RAPHO VIA GETTY IMAGES)

Cette chanson de Bernard Lavilliers, Noir et blanc, évoque un chanteur, et elle est pleine de références à l’Afrique – Mandela, Fela Kuti, le refrain en lingala, une langue du Congo ; mais Bernard Lavilliers dira plus tard qu’il pensait aussi au chanteur Geraldo Vandré, torturé sous la dictature militaire au Brésil.

Et, évidemment, cette chanson trouve un écho dans la situation de l’écrivain Boualem Sansal, arrêté en Algérie. Cette arrestation indigne évidemment le monde des lettres – les prix Nobel Annie Ernaux, Jean-Marie Le Clézio, Orhan Pamuk et Wole Soyinka – des centaines d’écrivains dont Salman Rushdie, et l’Académie française réclament sa libération.

Mais les dictatures aiment à enfermer les artistes, et la chanson nous le répète souvent, comme, par exemple, à propos du pianiste argentin Miguel Angel Estrella.

Dans le second épisode de Ces chansons qui font l’actu? diffusé ce week-end, vous entendez des extraits de :

Bernard Lavilliers, Noir et blanc, 1986

Michel Berger, Diego, libre dans sa tête, 1983

Daniel Balavoine, Frappe avec ta tête (À l'écrivain argentin), 1983

Johnny Hallyday, Diego, libre dans sa tête, 1991

Abd Al Malik, Césaire (Brazzaville via Oujda), 2008

Tryo, Mrs Roy, 2008

Guy Béart, La Vérité, 1968

Christian Olivier, Le Concert à la gare, 2023

Christian Olivier, Au fond de l'enfer, 2023

Christian Olivier, La Hache, 2023

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