Cet été 2020. Mont Blanc, discothèques... et la fin des vacances : une semaine de reportages dans la région des Alpes

Pour cette dernière semaine de reportages, franceinfo a tendu son micro près des Alpes, entre la Savoie et l'Isère.

Les discothèques de Chambéry restent désertes

En plein centre de Chambéry, en Savoie, la Ligue des champions redonne le sourire aux patrons de bar. Patrick Genin en tient deux, en plein air : "Ça quadruple l'influence d'un dimanche soir !"

Une ambiance bien différente de celle des boîtes de nuit. La discothèque l'Opéra est désespéremment vide. "On ne comprend pas beaucoup, à côté il y a énormément de soirées sauvages qui s'organisent", explique Patrick.

Les pertes sont grandes pour toutes les affaires du gérant. Vingt-cinq salariés sont au chômage partiel depuis six mois, ses charges s'élèvent au total à 30 000 euros. "Il y a 30% des établissements de nuit qui vont aller dans le mur", selon lui.

Les patrons des discothèques ont donc monté un collectif en Savoie pour demander une réouverture progressive des établissements. Les jeunes, eux, n'attendent que ça.

L'ascension du Mont Blanc en temps de Covid-19

Pour atteindre le refuge de la Tête Rousse, sur la voie normale du Mont Blanc, ça grimpe. D'abord le train, puis deux heures de marche pour atteindre le refuge placé à 3 167 mètres d'altitude.

Là-haut, l'ambiance est au rendez-vous, mais les règles ont changé. "La première chose que les gens font en arrivant, c'est prendre une paire de Crocs, que l'on désinfecte tous les matins, décrit la gardienne, Fédérica Perinno Fontana dit Tita. Ils doivent ensuite se désinfecter les mains avant de rentrer dans la salle." 

Le service a également été aménagé : fini les grands buffets où chacun se sert, les clients sont servis à table. La capacité d'accueil a donc dû être réduite.

Les dortoirs ont également fait peau neuve. Des cloisons en bois ont par exemple été placées entre chaque personne.

Pour les habitués, comme Théo Charbonnel, aspirant guide, l'esprit du refuge en a pris un coût. "Quand on est guide, on aime bien aider les gardiens à faire la vaisselle en fin de service. Maintenant, on ne peut plus." Des dispositifs pourtant nécessaires pour permettre à des dizaines de personnes de gravir le Mont Blanc tous les jours.

La possible fermeture de la frontière franco-suisse inquiète

Sur la rivière du Foron, des milliers de cyclistes et de piétons empruntent un petit pont tous les jours. Ce pont, c'est une frontière entre la France et la Suisse. "Ici la frontière existe administrativement, mais pas dans la vie quotidienne", montre Christian Dupessey, le maire d'Annemasse.

Pendant le confinement, des gardes suisses tenaient le pont, bousculant le train de vie de beaucoup de personnes. "Les couples divorcés qui habitaient des deux côtés de la frontière faisaient passer les enfants au-dessus des barbelés de la frontière, c'était inimaginable !", s'indigne le maire.

Pour éviter de revivre cette situation, le Conseil fédéral de Berne doit laisser les commandes au gouvernement de Genève, qui lui ne souhaite pas la fermeture des frontières.

Des réunions se tiennent encore en Suisse pour y voir plus clair. Ce petit pont pour l'Homme est finalement plutôt grand pour les transfrontaliers.

Les transfrontaliers franco-suisses s'inquiètent de la fermeture de la frontière - Valentin Dunate

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Les vacanciers plient bagages au pied du Vercors

Au camping de l'Oursière, à Villard-de-Lans en Isère, il est l'heure de plier bagage. Juan et ses deux enfants se préparent à quitter ce petit bout de paradis.

Un dernier petit coup d'œil vers les monts du Vercors avant la rentrée. "J'appréhende beaucoup. Le grand est au collège et normalement il doit porter toute la journée. Pour lui, ça va être très difficile." 

Les enfants, eux, profitent des derniers jours de vacances près de la piscine. "Je suis quand même pressé de retourner au collège et de retrouver mes amis parce que ça fait longtemps que je ne les ai pas vu."

À l'heure du départ, Eva et son fils profitent eux aussi de ces derniers moments avant le départ, même si Tao ne veut pas quitter ses amis de vacances.

Pour les petits comme pour les grands, la fin des vacances est toujours délicate. Alors, à quelques jours du mois de septembre, voici un message Paul, "Il faut rentrer, il y aura bientôt le Tour de France", et de Rose, "bonne rentrée à tous !"