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Chronique du ciel. Lutte anti-drones : la riposte s’organise

Lancés il y a deux ans après le survol par des drones malveillants de centrales nucléaires, de bases militaires ou de sites sensibles, les travaux du Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale, le SGDSN viennent de porter leurs fruits.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un pilote avec un drone, à Sau Paulo (Brésil), le 6 novembre 2016, en marge d'une course dans une galerie marchande. (DARIO OLIVEIRA / ANADOLU AGENCY   /AFP)

Riposte sur les plans juridique et technologique

Sur le plan juridique, avec l’adoption par l’assemblée nationale le 24 octobre dernier, d’une loi renforçant la réglementation sur l’utilisation de ces engins.
Sur le plan technologique ensuite, avec le développement de systèmes capables d’identifier, d’intercepter et de neutraliser des drones menaçants.

 Aujourd’hui en France près de 300 000 drones seraient en circulation

Dont un peu plus de 4000 à usage professionnel. La plupart de ces drones sont difficilement détectables, la menace est prise très au sérieux par les autorités. Le risque, c'est le drone d'environ un kilo capable d'emporter une petite grenade et de la faire exploser au-dessus d’une foule ou d’une manifestation publique.

25 projets ont été déposés auprès du SGDSN et de l’ANR, l’Agence nationale pour la Recherche. Trois ont été retenus. Ils se nomment ANGELAS, BOREADES et SPID. Trois projets portés par des consortiums, dans lesquels on retrouve notamment, l’ONERA, THALES, CS, un intégrateur de systèmes critiques et de nombreuses PME.

Ces systèmes anti-drones reposent sur une multiplicité de briques technologiques

Des briques déjà existantes, à base d’optronique (optique et électronique), de caméras haute résolution infrarouges, thermiques, de l’acoustique, et des technologies plus prospectives, comme celle du Lidar, du radar passif utilisant les ondes de la télévision numérique.
Certes un peu technique pour le commun des mortels, mais le but est simplement de détecter le drone et son pilote, et d’en prendre le contrôle grâce à des systèmes très sophistiqués de brouillage électromagnétique du signal GPS.

Une présentation de ces trois projets avait lieu cette semaine sur la base aérienne de Villacoublay. Dans le rôle du méchant, les drones de la SNCF, très en pointe, dans l’utilisation de ces engins pour la surveillance de son réseau ferré. Globalement, malgré quelques réglages, les trois systèmes ont fonctionné. Reste maintenant à les affiner avant une possible commercialisation et leur mise en œuvre.

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