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Chroniques du ciel. Dassault lance le Falcon 6X

Adieu 5X, bonjour 6X. Après les difficultés rencontrées sur la mise au point du moteur Silvercrest du groupe Safran, Dassault annonce un nouveau programme et revient aux côtés du motoriste Pratt et Whitney.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le Falcon 6X (DASSAULT AVIATION)

Deux mois après avoir renoncé au programme Falcon 5X suite aux retards à répétition du moteur Silvercrest de Safran, Dassault vient d’annoncer le développement du Falcon 6X, désormais motorisé par l'américain Pratt & Whitney. Ce nouvel avion d’affaires est un tout petit peu plus grand que le 5X, plus grand et plus puissant, comme l’explique Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation.

"La meilleure expérience de vol possible"

"Avec ce nouvel appareil, nous voulons repousser les limites pour fournir la meilleure expérience de vol possible avec les derniers savoir-faire aéronautiques. Le Falcon 6X offre un niveau d’autonomie, de confort et de capacités qu’aucun autre avion d’affaires à large cabine ne possède, tout en garantissant des systèmes totalement matures et un moteur éprouvé."

Le futur appareil affichera ainsi une portée de 10.200 km, soit 555 km de plus que le 5X. Proposé au prix de 47 millions de dollars, il intègrera aussi la cabine la plus haute (1,98m) et la plus large du marché (2,58m). Des dimensions record qui dépassent même celles des avions "ultra long range" de la concurrence, comme le G650 de l'américain Gulfstream.

Le premier vol du Falcon 6X est prévu en 2021, pour une entrée en service en 2022

Le 6X pourra transporter jusqu’à 16 passagers plus trois membres d’équipages sur 10 200 kilomètres, c’est Paris-Pékin en direct. Quant à l’aventure "Silvercrest" avec Safran, Dassault a définitivement tourné la page.

"Après les premiers retards annoncés du Silvercrest, de l'ordre de quatre ans, nous avions défini un nouveau calendrier avec Safran en 2016, et nous pensions le problème réglé, mais Safran en a découvert d’autres, sur le compresseur haute pression, on savait que le problème serait lourd. Nous n'avions pas d'autre choix que d'arrêter le programme. Un avion d'affaires est optimisé autour de son moteur. Avec un nouveau moteur, il fallait un nouvel avion."

Parallèlement au développement du 6X, Dassault entend maintenant obtenir des pénalités financières de son ex-motoriste. Des pénalités, déjà en partie provisionnées par Safran.      

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