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Le salon de Farnborough

Organisé en alternance, avec le salon du Bourget, Farnborough, à une quarantaine de kilomètres de Londres accueille tous les deux ans, au mois de juillet, son salon de l'aéronautique. C'est une référence mondiale, malgré la montée en puissance de Singapore ou Dubaï
Article rédigé par Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

 

Et comme au
Bourget, il est de bon de ton d'y passer une tête, ne ce serait, que
pour
sentir la tendance du marché ou de s'amuser des comptes savants mais
erronés
des agences de presse sur la rivalité entre Airbus et Boeing. C'est à
celui qui
annoncera la plus grosse commande. A moins qu'il ne s'agisse, en réalité
de
lettres d'intentions, d'options ou autres engagements d'achats.

 

Cette
année, s'il
on en croit la presse, le constructeur américain, serait sorti vainqueur
de
cette pseudo bataille commerciale, sur le court-moyen-courrier avec la
signature de plus 396 avions en une semaine, dont un méga-contrat pour
United
Airlines, de 150 Boeing 737 Max, version re-motorisée, du best seller du
constructeur de Seattle.

Le 737 qui reste à ce jour, l'avion le plus
vendu au
monde devant l'A320 d'Airbus. Le Boeing 737 vient de franchir la barre
symbolique des 10 000 exemplaires depuis sa mise en service commerciale
en
février 1968 à l'époque pour le compte de la Lufthansa.

 Ce que l'on retiendra également de ce salon de
Farnborough, c'est le lancement d'une nouvelle version de l'A330-200
d'Airbus, dont
le rayon d'action passe de 12 400 à 13 000 kilomètres et les chiffres
records du groupe Safran et de sa filiale, CFM International, détenue à
parité
avec l'américain General Electric, qui cette année, a presque doublé son
carnet
de commandes, avec 1792 moteurs vendus, dont une grande partie pour le
LEAP,
son nouveau réacteur.

Plus anecdotique, 
et passé inaperçu, c'est le contrat, portant sur la livraison  d'un seul
et unique A319, dernier cri, pour
une compagnie parfaitement inconnue, Drukair, qui porte les couleurs
d'un pays
lointain, le Bhoutan, situé au pied de l'Himalaya.

 Le Bhoutan, petit
royaume
indépendant depuis une quarantaine d'années, c'est l'une des
destinations les
plus difficiles d'accès par voie aérienne. L'aéroport de Paro, le seul
du pays,
situé à 2400 mètres d'altitude est considéré comme l'un des plus
dangereux au
monde.

 Entouré de montagnes très raides, il n'est accessible, que de
jour, par
temps clair, en pilotage à vue. Seuls une dizaine de pilotes bhoutanais
peuvent
s'y poser, contraints à quelques zigzagues très serrés entre les
toitures des
maisons à flanc de collines. Les vents violents de la vallée ajoutent à
la
difficulté.

Membre de l'IATA, l'Association internationale du Transport
Aérien,
Drukair, également connu sous le nom commercial de Royal Bhutan
Airlines, est
une compagnie à part, qui n'a pu se lancer dans l'exploitation de cet
A319, que
grâce au prolongement de sa piste, il y a quelques mois.

Auparavant,
elle
utilisait un ATR et un Dornier 228, des avions à hélices pour relier
Calcutta
en Inde et Dhâkâ au Bangladesh, ses deux seules destinations.

 Le Bhoutan
vit sous
le signe du BNB, Bonheur National Brut, préconisée par le roi Wangchuck
en

  1. Si sa culture, son économie, sont tout entières basées sur des
    valeurs
    spirituelles, le Bhoutan reconnaît toutefois les mérites du transport
    aérien.

 

 



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