L’exaspération des compagnies françaises
Face aux « Low Cost » européennes et aux compagnies du Golfe, de plus en plus puissantes, le pavillon français perd du terrain en moyenne de un à deux points par an, tombé en 2013 à 48%. Le secteur aérien français représente aujourd’hui 180.000 emplois et 4% du PIB. Il est politiquement peu écouté.
L’aérien français va mal, un paradoxe, dans un secteur en pleine croissance au niveau mondial qui prévoit un doublement du trafic « passagers » à l’horizon 2030. Face au cri d’alarme lancée par la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande , la Direction Générale de l’Aviation Civile et différents syndicats, Bruno Leroux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale a été chargé au début de l’été d’une mission pour que le transport aérien français retrouve le chemin de la compétitivité.
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Les pistes de réflexion ne manquent pas.** Allègement des taxes et des redevances, lutte contre le dumping social, élargissement de la taxe Chirac à tous les modes de transport. Le SCARA, syndicat professionnel regroupant la quasi-totalité des compagnies françaises, à l’exception d’Air France, a déjà adressé à Bruno Leroux, 12 propositions applicables immédiatement et dont l’impact sur les finances publiques est marginal.
Les différentes pistes :
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Réformer l’aviation civile (DGAC)
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Répartir le financement de la taxe de sûreté entre toutes les parties prenantes
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Lutter contre le dumping social dans le transport aérien
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Rendre les droits des passagers plus lisibles et plus équitables
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Elargir l’assiette de la taxe de solidarité ou « taxe Chirac » à tous les modes de transport
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Instaurer une autorité indépendante pour réguler les redevances aéroportuaires
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Adapter la politique actionnariale de l’Etat
- Investir dans une desserte ferroviaire de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle efficace grâce à la cession de 20% des parts sociales que détient l’Etat dans le capital d’ADP (environ 1,4 milliards d’euros).
Le rapport de Bruno Leroux est attendu pour le courant du mois d’octobre. Et il y a urgence.
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