Cet article date de plus de dix ans.

L’exaspération des compagnies françaises

Face à la concurrence internationale, le transport aérien français subit une lente mais inexorable érosion et est aujourd’hui clairement menacé de disparition.
Article rédigé par Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Air France)

Face aux « Low Cost » européennes et aux compagnies du Golfe, de plus en plus puissantes, le pavillon français perd du terrain en moyenne de un à deux points par an, tombé en 2013 à 48%. Le secteur aérien français représente aujourd’hui 180.000 emplois et 4% du PIB. Il est politiquement peu écouté.

L’aérien français va mal, un paradoxe, dans un secteur en pleine croissance au niveau mondial qui prévoit un doublement du trafic « passagers » à l’horizon 2030. Face au cri d’alarme lancée par la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande , la Direction Générale de l’Aviation Civile et différents syndicats, Bruno Leroux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale a été chargé au début de l’été d’une mission pour que le transport aérien français retrouve le chemin de la compétitivité.

   

  (Bruno Leroux © Radio France)
**   

Les pistes de réflexion ne manquent pas.** Allègement des taxes et des redevances, lutte contre le dumping social, élargissement de la taxe Chirac à tous les modes de transport. Le SCARA, syndicat professionnel regroupant la quasi-totalité des compagnies françaises, à l’exception d’Air France, a déjà adressé à Bruno Leroux, 12 propositions applicables immédiatement et dont l’impact sur les finances publiques est marginal.

  

   

Les différentes pistes :

  • Réformer l’aviation civile (DGAC)

  • Répartir le financement de la taxe de sûreté entre toutes les parties prenantes

  • Lutter contre le dumping social dans le transport aérien

  • Rendre les droits des passagers plus lisibles et plus équitables

  • Elargir l’assiette de la taxe de solidarité ou « taxe Chirac » à tous les modes de transport

  • Instaurer une autorité indépendante pour réguler les redevances aéroportuaires

  • Adapter la politique actionnariale de l’Etat

  • Investir dans une desserte ferroviaire de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle efficace grâce à la cession de 20% des parts sociales que détient l’Etat dans le capital d’ADP (environ 1,4 milliards d’euros).

Le rapport de Bruno Leroux est attendu pour le courant du mois d’octobre. Et il y a urgence.

 

En attendant la semaine prochaine, retrouver plus de Chroniques du ciel sur notre  page Facebook et sur notre 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.