Cinéma week-end. "Le dossier Mona Lina" : deux femmes et des espions
Le film de l'israélien Eran Riklis est un film d'espionnage sur fond de géopolitique du Proche-Orient, mais surtout un beau duo féminin.
Une fois de plus le réalisateur de "La fiancée syrienne" et de "Mon fils" passe par l'intime pour évoquer les grandes questions politiques. Mona, Golshifteh Farahani, est une libanaise, parce qu'elle a renseigné les services secrets israéliens, le Hezbollah la traque.
Tout est un peu vague, quand on tournait je ne pensais pas à un film d'espionnage
Golshifteh Farahani
Le Mossad l'exfiltre en Allemagne où elle change de visage, le temps de récupérer de son opération, elle vit enfermée avec Naomi, agent du Mossad. Eran Riklis sait mener le film d'espionnage, Mona est-elle vraiment, protégée ? Pourquoi a-t-elle agi comme ça ? Mais le plus prenant, c'est l'histoire entre ces deux femmes qu'à priori tout oppose.
Dans Joueurs, premier film de la réalisatrice Marie Monge, la caméra plonge dans le monde des cercles de jeux parisiens. Un monde glauque, sombre, mais fait aussi de belles rencontres, d’euphorie, d’adrénaline… Abel, en habitué, y entraîne Ella, à des années-lumière de ce monde-là.
J'avais tellement envie de jouer avec Tahar Rahim, qu'on s'est trouvé tout de suite
Stacy Martin
Par amour elle va rapidement plonger. Et si le film fonctionne, c’est bien grâce au duo d’acteurs Tahar Rahim et Stacy Marti. La jeune comédienne, vue notamment dans Le Redoutable de Michel Hazanavicius, a été marquée par ce rôle et par cette collaboration.
Au Poste ! de Quentin Dupieux
Quand un maître de l'absurde signe une comédie à la française d'une qualité rare par les temps qui courent. Et surtout ne pas se fier aux apparences. Oui, Quentin Dupieux est capable de toutes les excentricités, comme avec Rubber dont le personnage principal était un pneu assassin, mais dans Au poste !, il renoue avec les plus grands du genre.
Tous les jours on frôlait le navet
Quentin Dupieux
Un interrogatoire de police qui vire au cauchemar entre le flic Benoît Poelvoorde et le témoin Grégoire Ludig, certes Quentin Dupieux ne peut pas s'empêcher de mettre du bizarre dans ses scènes, mais le film est rythmé, bien écrit, remarquablement joué, avec en prime au passage un clin d'œil au chef d'œuvre de Claude Miller en 1981, Garde à vue.
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