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Cinéma week-end. Pierre Salavadori, grand du rire

  "En liberté !" confirme la tendance actuelle, il y a un renouveau de la comédie française.       

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Adèle Haenel dans "En liberté!" (CLAIRE NICOL 2016)

Le Grand Bain, Le Monde est à toi, L'amour flou, la période est faste pour le genre, même si la France continue de produire des comédies vite fait, mal fait.

Pierre Salvadori n'est pas un jeunot, si le grand public le connait mal, sa filmographie atteste qu'on peut faire rire tout en faisant du bon cinéma. Ici dans son film "En liberté !", c'est du burlesque aux petits oignons, un polar absurde et poétique, dans lequel Adèle Haenel excelle dans le rôle d'une veuve de flic ripou qui va essayer de réparer les crasses de son défunt mari.  

Quand j'ai commencé, il y a 20 ans, l'idée qu'un auteur de comédie était un auteur tout court, c'était quelque chose qui n'était pas courant

Pierre Salvadori

Il y a dans En liberté ! des moments de folie, comme avec le personnage de Pio Marmaï, le pauvre gars innocent qui a fait huit ans de prison pour rien, qui semble sorti d'un Giallo italien, à la limite du fantastique. Pierre Salvadori mérite que son talent soit largement reconnu, il a connu l'époque où ce mélange des genres ne passait pas.    

Silvio et les Autres de Paolo Sorrentino sort enfin en France

Berlusconi vu par l'auteur de La grande bellezza. Après un parcours accidenté ce film refusé à Cannes, montré en deux parties en Italie, arrive chez nous dans une version de 2h30, montage des deux opus transalpins, et on se dit...tout ça pour ça.

En voulant plus évoquer Silvio que Berlusconi, en s'étendant sur ses courtisans, médiocres arrivistes entourées de bimbos vulgaires ou vieux politiques corrompus usés jusqu'à la corde, Paolo Sorrentino essore le spectateur qui cherche en vain un fil conducteur. C'est bavard, d'une esthétique porno-chic vue mille fois et les libertés prises avec la réalité rendent le propos encore plus vain, la vacuité du personnage devient celle du film.  

Le biopic musical de la semaine, Bohemian Rhapsody de Brian Singer 

Freddy Mercury, leader du groupe Queen, mort en 1991 a révolutionné le rock, mais qui était-il vraiment ? C'est l'enjeu de ce film porté de bout en bout par Rami Malek dans le peau de la star disparue.

Avec ses chansons, Freddy Mercury nous donne presque un journal intime

Rami Malek

Il y a dans la vie et la carrière de ce musicien inclassable tous les éléments dramatiques pour faire un film et Rami Malek, pour ne pas tomber dans le piège du mimétisme, a puisé dans l'œuvre de Freddy Mercury pour en percer le mystère intime.         

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