Cet article date de plus de cinq ans.

Cinéma week-end. "Un Tramway à Jérusalem", l’espoir est dans les détails

Une trentaine de films et de documentaires en 40 ans, Amos Gitaï est un inlassable chroniqueur des tourments de son pays, Israël, et il essaie d'être encore optimiste.     

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"Un tramway à Jérusalem" d'Amos Gitaï (Ugc Distribution)

Ce tramway traverse la ville sainte d'est en ouest, on y trouve un condensé de la société israélienne qui y cohabite mieux que dans la réalité. Sur le ton de la comédie, dans ce huis clos, Un Tramway à Jérusalem, Amos Gitaï fait se rencontrer des juifs orthodoxes, un touriste, un couple qui se déchire, un flic agressif face à une palestinienne qui discute selon lui trop amicalement avec une israélienne.

Il faut malheureusement que l'être humain arrive à la fin de la logique de la bagarre pour trouver autre chose, alors gardons l'espoir

Amos Gitaï

Il met en scène un théâtre humain sur fond de tragédie historique, chaque rencontre remarquablement interprétée est un plan séquence. Une fois de plus Amos Gitaï réussit à mêler récit intime et politique et veut croire que la paix est possible.    

L'Adieu à la nuit d’André Téchiné avec Catherine Deneuve

Huitième film avec Catherine Deneuve pour André Téchiné. Cette fois, Catherine Deneuve est une grand-mère qui va tout faire pour empêcher son petit-fils de partir faire le djihad en Syrie. Comme toujours, André Téchiné ne donne pas d'explication, ça tombe bien, le sujet est franchement casse-gueule. Il expose ce que vivent ses personnages, cette incompréhension entre un gamin paumé et une femme aimante, dans l'action.

Catherine Deneuve me surprend toujours, c'est très difficile d'atteindre ses limites

André Téchiné

Téchiné-Deneuve, une aventure de cinéma qui débute par un chef d'œuvre, Hôtel des Amériques en 1981 avec Patrick Dewaere. Sept films plus tard, la Deneuve continue de fasciner André Téchiné.      

Je vois rouge, documentaire de Bojina Panayotova

Bojina est arrivée en France de Bulgarie après la chute du mur avec ses parents, elle a alors 8 ans. 25 ans plus tard, devenue cinéaste, elle veut en savoir plus sur ses racines et entreprend un voyage qui, d'initiatique, vire au tragi-comique.

J'ai construit le film en incluant ce conflit entre nous, pour qu'on se dise, est-ce qu'elle a le droit de faire ça avec ses parents?

Bojina Panayotova

Un père artiste, une mère interprète, ses parents n'étaient pas malheureux sous le communisme, et comme aujourd'hui les archives sont ouvertes, Bojina veut savoir ce que la police secrète savait sur sa famille. En fouillant dans ce passé, elle s'attire les réactions de plus en plus hostiles de ses géniteurs, ce qui alimente ses fantasmes, elle se demande si elle est la fille d'anciens espions. Le regard sur l'histoire récente se télescope avec un drame familial franchement drôle. Aujourd'hui Bojina a retrouvé des relations apaisées avec sa mère, moins avec son père.                

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.