Cinéma week-end. Yousry Nasrallah célèbre la vie en couleurs
En ce jour de Noël, d'Egypte aux Etats-Unis on fait la fête, certes, mais pas de la même manière.
Filmer l'histoire en marche, Yousry Nasrallah l'a déjà fait
En 2012 dans Après la bataille, le cinéaste revenait à chaud sur la révolution égyptienne, dans Le ruisseau, le pré vert et le doux visage, il offre à son public un film plein d'espoir, comme pour conjurer un présent déprimant coincé entre islamistes et pouvoir militaire.
Quoi qu'il arrive, les gens continuent à vouloir manger, baiser, être joyeux
Yousry Nasrallah
Dans ce film, tout est sensuel, chatoyant, festif, même si comme dans un vrai conte, il y a des morts, l'une tragique, l'autre grotesque. Yehia, adorable personnage tout en rondeur, est chef cuisinier. Avec ses deux fils il prépare le banquet d'un mariage villageois, scène chaotique de toutes les embrouilles : infidélités, désir à fleur de peau, manipulations d'un couple fortuné et corrupteur. Cette petite société fourmille avec insolence dans un fracas de musique, de mets savoureux et de couleurs. Yousry Nasrallah filme les femmes égyptiennes comme on le faisait à l'âge d'or du cinéma arabe. Il situe son histoire dans une sorte de présent intemporel en y donnant une touche "Bollywood" réjouissante.
Une grosse rigolade : Joyeux Bordel
Dans un tout autre genre, même s'il est aussi question de festoyer, Hollywood propose de terminer l'année avec une grosse rigolade, pas franchement fine, mais qui peut jouer un rôle d'exutoire si vous avez toujours rêvé d'une fête de Noël au bureau qui dégénère dans les grandes largeurs. Ça s'appelle Joyeux Bordel et ils se sont mis à deux pour organiser cette Office Christmas Party : Josh Gordon et Will Speck.
Jennifer Aniston y joue une executive woman sans sentiment qui annonce à son frère que la branche de l'entreprise familiale qu'il dirige par-dessus la jambe va fermer. Immature jusqu'au bout, le frangin va tenter de sauver sa boîte en essayant de séduire un gros client qui lui échappe. Sa recette : l'inviter à une giga-méga fête de Noël au bureau.
Les fêtes de Noël en entreprise où tout est permis sont de moins en moins tolérées
Josh Gordon
Désinhibition totale à hautes doses
De musique, d'alcool, de drogue et de sexe, plus c'est gros, plus on est censé rire. Si vous avez connu la grande époque de ces fêtes "corporate" passées de mode, vous en connaissez le prix : se réveiller avec une atroce gueule de bois en se souvenant paniqué de ce que vous avez fait la veille avec vos collègues de travail et vos patrons. Josh Gordon, coréalisateur conseille donc de voir plutôt ça au cinéma.
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