Les femmes en haut de l'affiche
Cette semaine, dans l'actualité du grand écran, des femmes en haut de l'affiche : une cinéaste en plein doute chez Nanni Moretti, une mère courage confrontée au racisme ordinaire dans la séance de rattrapage de Christian Vincent, et puis une jeune indienne, Maya, belle et rebelle, dans le film du jeune cinéaste guatémaltèque Jayro Bustamante, Ixcanul , qui vient de sortir dans les salles après avoir décroché l'Ours d'argent au dernier festival de Berlin.
Christian Vincent nous emmène sur les pas d'une autre femme bouleversante et résistante. Le réalisateur de L'Hermine a été touché par Fatima , le film de Philippe Faucon. Fatima, cette mère courage dans une banlieue française, immigrée et musulmane, confrontée au racisme ordinaire, à la barrière de la langue, et qui multiplie les ménages, toute entière dévouée à la réussite de ses deux filles. Le film a d'ores et déjà séduit dans les salles plus de 240.000 spectateurs, parmi lesquels Christian Vincent : "On a tellement d'empathie pour les personnages qu'on a une seule envie, c'est qu'ils réussissent. Il y a quelque chose d'optimiste dans ce film parce qu'il montre des femmes, il y a une espèce de volonté farouche des filles de s'en sortir. C'est un cinéma juste, pas didactique. Philippe Faucon est respectueux et amoureux de ses personnages, des gens qui sont souvent des invisibles, et son film m'a bouleversé."
Le programme de la semaine à venir dans les salles
La semaine prochaine s'annonce riche et variée, avec les sorties du nouveau film de Steven Spielberg, Le Pont des espions , film d'espionnage sur fond de guerre froide, du film de Nicolas Saada, Taj Mahal , sur les attentats de Bombay en 2008, film dont la sortie a été maintenue parce que, pour le réalisateur, le cinéma peut aider à regarder le monde tel qu'il est.
Et puis il y aura aussi le magnifique mélo de Nanni Moretti, Mia madre , qui vous fera passer du rire aux larmes. Mia madre et son héroïne, Marguerita, une cinéaste d'une cinquantaine d'années, qui, en même temps qu'elle tourne son nouveau film, submergée par le doute, est en train de perdre sa mère, malade, et prend conscience, tout comme son frére Giovanni, de tout ce que cette dernière va laisser derrière elle, comme le souligne Nanni Moretti : "C'est un film sur ce qui reste entre nous, les vivants, sur ce qui reste des personnes qui s'en vont, les livres, le latin que cette grand-mère enseignait, les souvenirs que gardent ses élèves et qu'ils racontent à Marguerita et Giovanni qui semblent découvrir quelque chose de nouveau sur leur mère."
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