Fukushima : les porte-voix de l'étranger
Haruko, institutrice d'une quarantaine d'années, a fui son village situé à 45km de la centrale de Fukushima, le jour du tremblement de terre du 11 mars 2011, juste avant les explosions à la centrale. Mariée à un Français, elle a pu refaire sa vie en France avec leur fille.
"Comment je peux partir avec ma fille et laisser mes neveux et nièces ? C'était une décision très douloureuse ", explique-t-elle. Haruko, déjà militante anti-nucléaire avant la catastrophe, a naturellement rejoint le réseau Yosomonet en 2012 lorsqu'il a été créé.
"Une façon de remonter la pente moralement et de rester ensemble"
L'idée a émergé en juin 2011, au moment des grandes manifestations au Japon contre le redémarrage des réacteurs nucléaires. Un petit groupe de militants en Europe, mais aussi aux Etats-Unis, voulait montrer l'ampleur du mouvement au Japon. Ils ont donc commencé à traduire les blogs et les informations sur ce combat.
"L'accident de Fukushima nous a tous profondément touché. C'est une façon de remonter la pente moralement et de rester ensemble ", explique Toshiko, une assistante médicale qui vit en France depuis plus de 30 ans. Entre l'éloignement et la barrière de la langue, les militants expatriés ont décidé de se faire les porte-voix de ceux qui luttent au Japon.
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