La "génération précaire" face à l'élection de François Hollande
Vendredi : Recruteur de donateurs
Vous les croisez de temps en temps dans la rue avec leurs gilets de couleur jaune ou orange. Leur objectif : vous convaincre de donner de l'argent à une ONG, via un virement permanent.
Les associations humanitaires sous-traitent cette activité à une poignée d'entreprises en France. Leurs salariés sont pour la plupart des jeunes précaires, motivés par une activité qui ne nécessite pas de diplôme et qui colle à leurs convictions.
Le portrait de Sébastien, 28 ans, un jeune recruteur de donateurs, est signé Claire Chaudière.
Jeudi :
Jeune agriculteur, entre passion et dépression
Chaque semaine, 200 exploitations agricoles disparaissent, selon une étude de la Mutuelle sociale agricole (MSI) publié cette année. En dix ans, le nombre d'exploitations a baissé de 26 % en France. Le secteur est en pleine désaffection.
Il faut dire que les contraintes sont lourdes pour les jeunes qui cherchent à s'intaller : des crédits sur 30 ans, des difficultés foncières avec des terres agricoles qui disparaissent, de la solitude aussi avec un taux de suicide important.
Gaele Joly s'est rendue sur le plateau de l'Aubrac (Aveyron), à la rencontre de Lionel Villiers, 30 ans. Depuis un an et demi, le jeune agriculteur élève ses 24 vaches laitières avec passion. Mais avec ses 80 heures de travail par semaine, sept jour sur sept, pour seulement 1.000 euros par mois, la vie n'est pas facile tous les jours.
Mercredi : Jeune, et mal logée
Les 15-30 sont les premiers touchés par la crise et le mal-logement. Les loyers de plus en plus chers, surtout dans les grandes villes, favorisent la précarité de beaucoup d'entre eux.
Laura est une jeune maman célibataire de 29 ans et elle fait partie des mal-logés. Cela fait plusieurs années qu'elle a déposé une demande pour obtenir un logement social et a même monté un dossier DALO (droit au logement opposable).
Faute de moyens, elle a longtemps squatté des maisons vides en région parisienne avec ses enfants.
Sandrine Etoa-Andegue l'a recontrée (la voix de Laura a été, à sa demande, légèrement modifiée).
Mardi : Jeune prof en colère
Ils seraient 21.200 selon les chiffres de l'Education nationale. Ils sont professeurs contractuels et n'ont pas le Capes. Mais des emplois du temps surchargés et à cheval sur plusieurs établissements, pas d'indemnités de chômage en cas de rupture de contrat et un seul droit, celui de se taire.
Ils en ont marre d'être juste les "bouche-trous" du système.
Gaele Joly est allée à la rencontre de l'un d'entre eux.
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