Port-Saïd, la ville du canal et sa révolution tranquille
A Port-Saïd, ce n'est pas la révolution égyptienne qui a laissé le plus de traces. C'est la guerre de 1956, avec le débarquement des armées anglaise et française, qui visaient le contrôle du canal de Suez. La ville a résisté, et après les combats, les Egyptiens, furieux, ont déboulonné la statue de Ferdinand de Lesseps. Aujourd'hui encore, seul subsiste le socle de la sculpture de l'ingénieur qui a fait creuser le canal, entre 1859 et 1869, et qui avait le tort d'être français.
La révolution citoyenne de l'an dernier n'est pas vraiment passée à Port-Saïd. Le Caire n'est qu'à 220 kilomètres. Et même si cette distance, en Egypte, prend du temps à franchir, la place Tahrir a joué un tel rôle d'aimant que la plupart des habitants de Port-Saïd décidés à faire tomber le régime ont préféré prendre le bus. A peine quelques manifestations ont-elles troublé les pêcheurs du canal. Depuis, ils ont retrouvé toute leur quiétude.
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