Crimes à bronzer : "J'étais Dora Suarez" de Robin Cook
Un livre comme un deuil. J'étais Dora Suarez de l’anglais Robin Cook, à ne pas confondre avec son homonyme américain, s’ouvre sur l’une des plus terrifiantes scènes de crime, l'assassinat de Dora Suarez, prostituée londonienne, à coups de hache, une sauvagerie dépassant l'entendement, n’épargnant même pas la vieille dame qui héberge la jeune femme.
Un deuil à la beauté violente
Au-delà de ces premières pages choc, J’étais Dora Suarez cache un enterrement par procuration, un deuil à la beauté violente. Car le flic qui se voit chargé de l’enquête vient tout juste d’être réintégré dans la police après avoir été banni durant deux ans pour violence. Il va être littéralement happé, subjugué, par cette victime car lui aussi est meurtri par un drame passé.... une proximité fascinante, dérangeante. Il faut dire qu’après une glaçante autopsie, l’enquêteur hanté apprend que Dora Suarez était atteinte du Sida, celle-ci devait même se suicider en douceur le soir de sa funeste disparition. Un polar comme une plongée en Enfer, un livre comme un tombeau, mais aussi un portrait peu aimable de la capitale londonienne, entre proies et prédateurs, une société littéralement viciée par le haut J’étais Dora Suarez , incroyable virée anglaise à ne pas mettre entre toutes les mains, est disponible aux éditions Rivages/Noir.
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