Crimes à bronzer : "La Nuit du Solstice" de Herbert Lieberman
"La Nuit du Solstice " de Herbert Lieberman, c’est d’abord un pitch écrasant : à chaque solstice d'été, un fou prend un plaisir pervers à jeter un bloc de béton depuis les toits de New York, sur les foules qui se pressent à la sortie des théâtres et des cinémas.
Trois personnages nourrissent ce polar à part, loin des déductions à la Sherlock Holmes où New York joue un rôle central. Trois hommes vont s’y croiser autour de ces solstices meurtriers : un ancien pilote devenu mythomane hypocondriaque et qui n’a qu’un plaisir : se faire interner. Il y a aussi ce quidam qui, depuis cinq ans déjà, jette des parpaings d’un toit pour tuer en toute impunité. Enfin, il y a ce flic new-yorkais, célibataire blasé qui claque son fric aux courses pour se distraire. Son nom : Frank Mooney, mal-aimé et misanthrope qui plus est. "La nuit du solstice" raconte ainsi cette enquête sur celui qu’on surnomme le bombardeur de New York . Elle commence en 1979 et se termine en 1983 avec la retraite de l’insolite inspecteur Mooney. La force du livre : ce trio justement auquel on s’attache plus les pages défilent, faisant même passer l’intrigue en arrière plan. Des tranches de vie où rien n’est noir, rien n’est blanc, un nuancier où les flics ne font pas figure de saints et où les assassins ne portent pas le masque du diable. Une partie de cache-cache haletante, humaine et glauque également, une déclaration d’amour noir à New York. “La Nuit du Solstice ” de Herbert Lieberman est disponible chez Points .
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