Biodiversité : une sorte d'ornithorynque à longues pattes que l'on croyait disparu a été observé en Indonésie
L'échidné à long bec d’Attenborough est un mammifère de l’ordre des monotrèmes, très difficile à repérer, au point que son espèce n’avait été décrite qu’une seule fois en 1961. On le croyait disparu jusqu’à ces derniers jours où il a été redécouvert dans les monts Cyclopes, en Indonésie par une équipe de chercheurs.
Des conditions d'exploration extrêmement difficiles
Des scientifiques de l’université d’Oxford avaient sorti les grands moyens dans l'espoir de l'apercevoir : des dizaines d'appareils photo placés à des points stratégiques et configurés pour capturer à l’image tout ce qui bouge. Malgré cet équipement perfectionné, il aura fallu attendre le tout dernier jour de l’expédition pour qu'il apparaisse enfin sur une vidéo. Le biologiste en charge de la mission, un certain James Kempton, raconte aux journalistes sa réaction : "J'ai crié 'nous l’avons trouvé, nous l’avons trouvé !' Puis je suis sorti de mon bureau pour aller dans le salon et j’ai pris les gars dans mes bras."
On peut comprendre sa joie, car pour mener à bien cette expédition, James Kempton et son équipe ont dû survivre au paludisme et braver un séisme, des sangsues, des serpents et des araignées venimeuses, mais aussi les très fortes chaleurs, "des conditions extrêmement difficiles, voire parfois mortelles".
Si l’échidné à long bec est si difficile à repérer, c'est parce que c'est un animal plutôt nocturne. Timide et casanier, il aime rester dans son terrier. Il fait partie de l’un des ordres de mammifères les plus bizarres du vivant. Comme les ornithorynques, autre monotrème à fourrure de loutre, il pond des œufs, ce qui le distingue des autres mammifères depuis des centaines de millions d’années.
Reste à savoir pour combien de temps, car si sa redécouverte est une excellente nouvelle, son espèce reste "en danger critique d'extinction", selon la liste rouge des espèces menacées. Une liste qui ne cesse de s'allonger. Les scientifiques de la mission espèrent que leurs travaux attireront l’attention sur la nécessité de conserver la biodiversité des monts Cyclopes en Indonésie et, plus généralement, de préserver toutes les espèces encore vivantes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.