D'or, d'argent ou de bronze... comment les médailles olympiques ont évolué au fur et à mesure des Jeux ?

Elles n'ont pas toujours été en or, elles n'ont pas toujours été rondes et on ne les a pas toujours portées autour du cou.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Des médailles olympiques d'or, d'argent et de bronze, des Jeux de 2002 à 2022, au musée olympique de Lausanne, en Suisse, le 24 décembre 2023. (JC MILHET / HANS LUCAS / AFP)

Elles sont d'or, d'argent ou de bronze, devenues incontournables, pourtant les médailles olympiques n'ont pas toujours été telles que nous les connaissons. Avant 1900, il n’est pas question d’or, mais seulement d’argent et de bronze. Et en 1900, pour l’organisation des deuxièmes Jeux de l’histoire moderne, les athlètes reçoivent non une médaille, mais un trophée.

C'est en 1904 que les médailles commencent à faire leur apparition, mais elles n'ont alors rien à voir avec celles que nous connaissons aujourd’hui. Dessinées par la Monnaie de Paris, elles sont gravées d’un athlète brandissant un rameau de la victoire, et ont surtout la particularité d’être rectangulaires, des plaquettes donc, davantage que des médailles. D’or, il n’est question qu’à partir de 1904. Et dès 1912, il n'est plus question d’or massif, mais de vermeil, les médailles modernes ne contenant plus que six grammes d’or environ pour un poids total de 556 grammes.

Épinglés, autour du cou, écolos...

Longtemps épinglées au torse des vainqueurs, il faut attendre 1960 pour que les médailles soient portées autour du cou, d’abord grâce à une chaîne en métal, puis par des rubans. Et si chaque pays hôte a la responsabilité de la frappe de chacune d’entre elles, c’est le Comité international olympique (CIO) qui fixe les règles, en matière de diamètre ou de poids, et qui a le dernier mot sur les spécificités de chaque modèle, avec toujours l’incontournable déesse de la victoire Niké. Pas question de laisser la place aux excentricités, sauf pour les médailles des Jeux d’hiver qui bénéficient d’une liberté presque totale.

Quoi qu'il en soit, les médailles ont cependant tenté d’évoluer avec leur époque, devenant plus "écolos", avec plus ou moins de succès. Elles sont, par exemple, remises dans des coffrets en bois à Rio avec des rubans en plastique recyclé, ou fabriquées à partir de déchets d’appareils électroniques à Tokyo. Mais qu'elles soient d'or, d'argent ou de bronze, elles ont fait depuis le début des Jeux modernes le bonheur de plus de 30 000 athlètes. Autant de moments irrésistiblement émouvants, certains plus encore que d'autres, comme lorsqu’en 2021 deux champions de saut en hauteur, un Qatari et un Italien, deux amis ayant tous les deux passé la barre des 2,37 mètres, refusent qu'on les départage. Mutaz Barshim et Gianmarco Tamberi choisissent plutôt de partager leur médaille, et tombent dans les bras l'un de l'autre sur la première marche du podium parce que, comme le dit alors Barshim, "à deux, c’est mieux que seul".

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