Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir sur le phénomène des "dabloons", la monnaie virtuelle de TikTok
C'est l'histoire d'une monnaie imaginaire qui cartonne sur les réseaux sociaux. Elle n'existait pas il y a deux mois et, pourtant, les "dabloons" concentrent déjà des millions de posts, de commentaires et de partages. Le hashtag #dabloons a même été vu plus d’un milliard et demi de fois sur TikTok.
Et pourtant, ses origines sont assez obscures : il s'agirait d'une référence aux doublons, ces pièces d’or qui servaient de monnaie d’échange entre le 15e et le 19e siècle, mais tout serait surtout parti d’un même, une image de chat noir présentant sa patte à 4 doigts avec une inscription : "4 dabloons". Cette image postée sur Instagram, par un compte suivi par 100 000 personnes, aurait pu rester lettre morte.
Mais depuis cet automne, la communauté TikTok a fait des "dabloons", une monnaie virtuelle et totalement inutile qui permet d’acheter des choses tout aussi virtuelles et inutiles. Comme l'explique un adepte, "Nous ne savons pas ce que sont les dabloons, mais nous les voulons tous". Mais, attention, ici, rien à voir avec les cryptomonnaies. On parle bien d’un simple jeu.
Alors comment gagner des "dabloons"? Rien de plus simple : il suffit de tomber sur une vidéo de chat - le plus souvent - qui vous accueille avec une petite musique entêtante. On peut ainsi "'s'offrir" un bol de soupe pour 4 "dabloons", un crystal de chaleur nocturne pour 45 "dabloons" ou un sac magique pour 65 "dabloons". Enfin, ça, c'était avant l'inflation qui ronge la société "Dabloon"... Car, désormais, il existe des banques pour "dabloons", des assurances, des "charnaqueurs", ces voleurs de "dabloons", poursuivis par une police des "dabloons".
Évidemment, comme partout dans le monde, victimes de l'inflation, les choses totalement inutiles que vous pouvez acheter avec vos "dabloons" inutiles deviennent hors de prix : et la révolte gronde ! Certains entrent en résistance et tentent de renverser la société "Dabloon", une société capitaliste pour rigoler. Mais toute ressemblance...
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