Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir sur le sirocco, ce vent qui balaie la Corse
On l'appelle sirocco en France, shehili en Tunisie, chloc à Malte... Ce vent venu du Sahara aspire le sable du désert et se caractérise par sa violence, sa chaleur et son habitude de souffler sur le sud de la mer Méditerranée, dont le ciel se teinte subitement d’orangé et de jaune, comme un coucher de soleil poussiéreux qui s’abat sur la terre.
Ses poussières sur les glaciers pourraient d’ailleurs augmenter le réchauffement climatique en les empêchant de réfléchir les rayons du soleil, sans parler des conséquences pour la santé à cause des concentrations très élevées de particules dans l’air, bien plus élevées que les valeurs recommandées. Le sirocco peut causer des problèmes respiratoires, de l’asthme ou des conjonctivites, mais aussi de gros dégâts matériels, car ses vents peuvent atteindre 100 km/h. Avec le sable, il transporte aussi parfois des criquets pèlerins et autres ravageurs de cultures agricoles.
On n’est pas capable de dire aujourd’hui s’il y a plus ou moins de "coups de sirocco". Le vent s'invite encore assez rarement en France ; ce qui est certain en revanche, c’est qu’avec le réchauffement, la température atteint rapidement des sommets lorsqu'il arrive avec ses masses d’air chaudes.
Mardi 20 juin en Corse, on a relevé plus de 40 degrés à Sartène, presque 25 la nuit à Marseille, des températures que l'on n'avait plus connu depuis la canicule de 2019. Les températures devraient encore augmenter jeudi 21 juin, avec 44 degrés ressentis attendus.
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