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Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir sur les futures "étiquettes environnementales" en supermarché

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
Article rédigé par franceinfo, Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le nouvel étiquetage fonctionnerait à la manière du nutriscore. (KETTY BEYONDAS / MAXPPP)

C'est une étiquette qui n'existe pas encore, qui n'a pas encore de nom, qui pourrait s’appeler "planet-score" ou "éco-score"... Le gouvernement n’a pas encore tranché. En revanche, le principe d’une étiquette qui fonctionnerait un peu comme le Nutri-score, qui indique quels produits alimentaires au supermarché sont bons pour la santé, est acté. L’"éco-score" permettrait de savoir lesquels sont bon pour la planète. 

>> Ce qu'il faut savoir sur le Nutri-score, que plus de 300 scientifiques et professionnels de santé veulent rendre obligatoire

Une loi de 2019 puis une autre loi de 2021 ont en effet acté la nécessité d'un étiquetage environnemental pour que les consommateurs puissent faire des choix plus responsables, mais aussi pour que les producteurs aient envie d’avoir des pratiques plus responsables. Le gouvernement a lancé une concertation au mois de mars pour déterminer quels critères seront pris en compte.

Bras de fer entre ONG et lobbys agroalimentaires

Mais pour l'instant, la démarche fait débat. D’un côté, les ONG environnementales sont reçues ce jeudi 22 juin pour déposer une pétition au ministère de l'Écologie. Elles réclament une étiquette ambitieuse, qui prenne en compte l’impact carbone, mais aussi la biodiversité, l’utilisation ou pas de pesticides, qui veulent que les modes d’élevage des animaux soient indiqués, que le consommateur sache au moment de l'achat si un poulet a vu ou pas la lumière du jour. Les ONG veulent surtout que l’étiquette soit affichée sur les produits, ce qui n’est pas gagné puisque la loi prévoit uniquement un affichage sur Internet.

Dans l’autre camp, on a bien sur les lobbys agroalimentaires et agricoles qui sont eux même divisés. Certains ne veulent pas entendre parler du tout de cette histoire d’étiquette écolo, d’autres étant plutôt favorables, mais avec beaucoup de conditions. Chacun veut tirer son étiquette à lui.

Le gouvernement, de son côté, promet de trancher avant la fin de l’année pour un lancement l’année prochaine "sur la base du volontariat". Intérêts environnementaux ou économiques : toute la question est maintenant de savoir qui l’emportera de l’éthique ou de l’étiquette.

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