De plus en plus impatients : comment guérir de l'attente ?
Le journaliste américain Arthur Broooks, dans un article du journal The Atlantic, le confesse aussi, et nous livre ses techniques. En adoptant tout d'abord une stratégie d'évitement, il s'est livré à l'expérience et a tenté de réduire au maximum ses temps d'attente, en demandant, par exemple, l'addition au restaurant au début du repas, ou en passant systématiquement aux bornes d'enregistrement libre service.
Des stratégies d'évitement contre-productives
On pourrait multiplier ces stratégies d'évitement à l'infini, les psychologues sont formelles sur leur inefficacité. Si elles rassurent pour un temps, les gains psychiques ne durent généralement pas. Il suffit d'observer cette technique bien connue que nous adoptons tous dans les files d'attente, alors que nous dégainons nos téléphones pour consulter nos mails, aller sur les réseaux sociaux ou jouer à des jeux.
Le recours à la distraction par appareil ne fonctionne pourtant pas. Dans une étude publiée en 2021, des chercheurs ont ainsi prouvé que plus nous utilisons nos téléphones en attendant, et plus le niveau de fatigue et d'ennui est élevé.
Apprendre à devenir patient
Comment faire alors pour guérir de l'impatience ? Selon The Atlantic, l'une des solutions serait de pratiquer la pleine conscience, c'est-à-dire de se concentrer sur le moment présent en observant tout ce qui se passe autour de nous, et pourquoi pas, prendre des notes. Une autre technique qui pour certains chercheurs permettrait de devenir patient, consiste à diriger les émotions chaleureuses vers les autres, y compris les amis, les ennemis, voire le monde entier.
Finalement la meilleure façon de réduire la souffrance de l'attente ce ne serait donc pas de changer le monde autour de soi, mais de se changer soi-même, en apprenant à laisser venir les choses.
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