Des cabanons en bois aux chambres climatisées, l'histoire du village olympique

Le village olympique de Paris 2024 a ouvert ses portes le 18 juillet. S'il n'a pas toujours existé dans l'histoire des Jeux olympiques modernes, c'est à Paris, en 1924, qu'il a vu le jour pour la première fois.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Le village olympique des Jeux 2024 à Saint-Denis. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Alors que dans l'Antiquité, les athlètes venus de différentes cités se rassemblent et vivent en un même endroit, il n'en va pas du tout de même au tout début des Jeux modernes. De 1896 à 1920, les délégations logent dans des hôtels, des bâtiments publics ou militaires, chez des particuliers ou même sur les bateaux ayant servi à leur voyage.

C'est en 1924 que tout change et que le premier village olympique voit le jour à Paris. C'était une idée de Pierre de Coubertin, qui en 1910, rêvait d'un nouvel Olympe, estimant qu'un logement de groupe permettra aux cultures de se mélanger et aux athlètes de créer une solidarité nouvelle. Le CIO étant tenu dans sa charte de "fournir des logements aux sportifs ainsi que des objets de couchage et de la nourriture, à un prix forfaitaire fixé préalablement par tête et par jour".

Le premier village olympique est donc apparu aux portes de Paris, à Colombes, un village pour le moins spartiate fait de 66 cabanons en bois et d'une blanchisserie, d'un bureau de change et d'un salon de coiffure. À la fin de la compétition, il est démantelé et revendu pièce par pièce.

Des évolutions de confort

Quelques années plus tard, en 1932, à Los Angeles, il est toujours temporaire, mais un peu moins rudimentaire avec des petits pavillons en préfabriqués, ainsi qu'un hôpital et une banque. Ces Jeux sont aussi le début d'une autre tradition, puisqu'à chaque arrivée d'une nouvelle délégation dans ses quartiers, le drapeau du pays est levé.

C'est en 1952 à Helsinki que le village olympique est désormais construit pour durer. Ils sont transformés, au cours du temps, en logements pour la population, en campus d'universités ou même en prison aux États-Unis, après les Jeux de Lake Placid de 1980. C'est uniquement à partir de 1956 que le village olympique accepte les athlètes féminines, qui seront tout de même cantonnées à un espace réservé jusqu'en 1984.

100 ans après sa naissance, le village olympique fait toujours parler de lui puisque, pour les Jeux de 2024, c'est la promesse non tenue de n'installer aucun climatiseur dans les chambres des athlètes qui fait parler. La "survie de l'humanité devant primer", selon la maire de Paris, sur le "confort des athlètes", mais c'est finalement un tiers des chambres qui en seront équipées.

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