Le premier Macintosh, l'ordinateur d'Apple, fête ses 40 ans
C’est le 24 janvier 1984 qu'apparaît le premier Macintosh. Un gros bébé de 34 centimètres de haut et 27 centimètres de profondeur. Le Macintosh 128K dont la mémoire vive était de 128 kilo-octets (soit la taille d’une photo en basse définition), fut le premier d’une longue lignée qui compte aujourd’hui plus de 400 modèles. Si le "Mac" a bien changé depuis les années 1980 quand certains découvraient l’informatique, les bases étaient posées : un écran, un bureau et des icônes gérées grâce à une souris. Et déjà à l’époque, l’ordinateur à la pomme croquée, Apple, était plutôt un produit de luxe, vendu 2 495 dollars soit l'équivalent plus de 7 400 dollars aujourd’hui.
Mais ce qui est moins connu c'est que l'histoire aurait pu être bien différente. Le Macintosh aurait en effet pu s'appeler bicyclette. C'est en tout cas ce que voulait Steve Jobs, le fondateur de la marque Apple, qui estimait que l'ordinateur était "l’équivalent d’une bicyclette pour l’esprit humain". Sauf qu'aucun des ingénieurs d’Apple ne valida ce nom de Bicyclette. Ils le trouvaient tous parfaitement nul. C’est donc finalement un autre nom qui a été retenu, trouvé par un salarié d’Apple, Jef Raskins, qui avait une passion culinaire pour la variété de pommes Macintosh.
"Grâce au Macintosh, vous verrez pourquoi 1984 ne sera pas comme 1984"
Si Steve Jobs ne pouvait encadrer Jef Raskins, ça ne l’empêcha pas de faire un pomme C pomme V avec son idée. Rien d'étonnant lorsqu'on se souvient d'une des affirmations les plus célèbres de Steve Jobs, citant Picasso : "Les bons artistes copient, les grands artistes volent (...). Chez Apple, nous avons toujours été sans scrupule lorsqu'il s'agit de voler de grandes idées".
Mais ce qu’on retient surtout du jour de la naissance du Macintosh, c’est la célèbre publicité, réalisée par Ridley Scott, et diffusée lors du superbowl aux États-Unis. Avec ce slogan inspiré du roman de Georges Orwell : "Grâce au Macintosh, vous verrez pourquoi 1984 ne sera pas comme 1984". C’est-à-dire une société monstrueuse avec des écrans allumés partout auxquels ils seraient impossibles d’échapper, qui vous scrutent en permanence, une société dans laquelle les faits n’ont plus valeur d’information et peuvent être manipulés à n’en plus finir, un monde où le simple fait de penser autrement est un crime. Au moins, 40 ans plus tard, sommes-nous encore libres de nous demander si ce spot publicitaire n'était pas un peu mensonger.
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