Paris 2024 : la flamme olympique devient le symbole des Jeux en 1928

Elle est portée de ville en ville et est censée ne jamais cesser de brûler. Ce symbole des Jeux olympiques, devenu incontournable, ne date pourtant ni de l'Antiquité, ni de la création des Jeux modernes.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Deux torches olympiques sont rapprochées pour que l'une embrase l'autre, Le Havre, en Normandie, le 5 juillet 2024. (FLORA ELIE / HANS LUCAS / AFP)

C'est un symbole des Jeux olympiques qui réchauffe l’atmosphère : la flamme olympique. Elle brûle comme la torche olympique, qui ne brûle d’ailleurs pas depuis si longtemps. Car si les costumes et la chorégraphie de la cérémonie actuelle s’inspirent de l’Antiquité, où les femmes jouaient le rôle de la prêtresse Héra, en réalité, à l’époque antique la flamme, le feu sacré, brûlait en permanence devant les temples et pas spécialement pour les Jeux olympiques. Lorsque le baron Pierre de Coubertin lance les Jeux modernes en 1896, il n’y a nul flambeau à l’horizon.

C’est en 1928 seulement que la flamme devient un symbole des Jeux, symbole de protection et de pureté. Et c’est en 1936 à Berlin que le relais est institué par le régime nazi qui envisage un temps de remplacer la flamme par une tige de fenouil pour que la combustion dure plus longtemps. Depuis, elle est devenue incontournable, allumée tous les quatre ans sur le site d’Olympie en Grèce grâce à l’énergie du soleil, puis transportée de ville en ville jusqu’à la cérémonie d’ouverture.

Une globe-trotteuse face aux aléas climatiques

Une flamme qui est toujours portée par des hommes ou des femmes sélectionnés en raison de leur accomplissement personnel. Même s’il fallut attendre 1968 et les Jeux de Mexico pour qu’une femme ait, pour la première fois, le droit de participer au relais et d’allumer la flamme, transportée depuis 1928 par des humains à travers des milliers de villes étapes dans le monde entier, mais aussi transformée en signal radio au Canada, embarquée dans l’espace à bord de la navette Columbia, transportée sous l’eau au voisinage de la grande barrière de corail, et même portée jusqu’au sommet de l’Everest.

La flamme olympique est censée ne jamais cesser de brûler, du moins en théorie. Car en 1976 par exemple, elle ne résiste pas à un terrible orage à Montréal. Puis de nouveau en 2004, elle est alors soufflée par des vents violents au sein même du stade panathénaïque. Car, au fond, la flamme olympique n'est qu'une flamme comme les autres. Face aux aléas climatiques et à ceux de la vie, quel que soit le mal qu'on se donne pour l'entretenir, elle finit toujours par s’éteindre... Pour mieux se rallumer !

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