Paris 2024 : la vasque olympique finalement dégonflée

Beaucoup rêvaient que la vasque olympique continue de s’élever après le coucher du soleil dans le ciel de Paris, avec sa flamme 100% électrique à 60 mètres du sol, mais elle est, mardi, en plein démontage et ne restera pas aux Tuileries.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
La vasque olympique dans le jardin des Tuileries à Paris a été dessinée par Mathieu Lehanneur. (VIRGINIE LEFOUR / MAXPPP)

La vasque olympique a, pendant deux mois, transporté à 60 mètres du sol le feu sacré qui symbolisait dans l’antiquité la protection des dieux. La flamme olympique devenue symbole de paix, d’unité et de fraternité entre les peuples devenait un phare dans la nuit, censé transcender les frontières géographiques et culturelles.

Pour toutes ces raisons, certains auraient aimé que, comme la Tour Eiffel après l'exposition universelle de 1889, cette vasque s’installe pour toujours au jardin des Tuileries. Mais ce ne sera pas le cas, et sa désinstallation a été lancée dimanche 15 septembre. Elle prendra au moins cinq jours, pour démonter toute sa structure, dégonfler son ballon et récupérer les milliers de mètres cubes d’hélium pour les recycler.

Un entretien onéreux

En réalité, personne ne sait vraiment ce qu'elle va devenir. Des discussions sont en cours entre la mairie de Paris, la région et l’État, qui tranchera en dernier lieu. Certains l’imaginent dans d’autres jardins, comme ceux du Louvre, mais même celui qui l’a conçue, l’artiste Mathieu Lehanneur, s’interroge.

Pendant les Jeux, chaque soir, une vingtaine de personnes étaient mobilisées pour permettre son envol. Derrière la magie, il y avait des travailleurs de l’ombre, des autorisations de vol à demander, des questions de sécurité à régler. Donc un sacré budget, qui a peu de chances d’être pérennisé. Et s’il s’agit de la clouer au sol pour la transformer en relique d’une flamme éteinte - désormais partie à Los Angeles, à quoi bon la remonter ailleurs.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.