Périphérique parisien à 50 km/h : vers une transformation des rocades entourant les villes ?

Le périphérique parisien a été construit de 1956 à 1973, en grande partie sur le tracé des fortifications de Thiers abandonnées par l'armée. Sera-t-il pour autant éternel ?
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Périphérique parisien, septembre 2022. Illustration. (- / AFP)

Anne Hidalgo a décidé d’abaisser la vitesse à 50 km/h sur le périphérique à partir du 1er octobre, mais cette voie qu'on ne parvient pas à fluidifier est-elle condamnée à rester une rocade ? Les périphériques, les rocades, ou les  "tangentielles" sont des sortes d’autoroutes urbaines bruyantes et crasseuses construites dans les années 60 pour désengorger les centres-villes. Quel bilan aujourd'hui pour ces structures ?

Mur entre centre et périphérie, échec de fluidité

Le nom rocade est issu du vocabulaire militaire, la rocade désignant au XVIIIe siècle une voie construite en parallèle du front, à l’arrière, hors de portée de l’ennemi. Ce n’est d’ailleurs peut-être pas totalement un hasard si à Paris le périphérique a été construit sur le tracé d’anciennes fortifications destinées à lutter contre une éventuelle intervention extérieure. Car c’est ce que font les périphériques et les rocades : tenir hors de portée des grandes villes ceux qui n'y vivent pas.

En revanche, en matière de trafic, nulle part en France ces rocades n'ont réussi à régler le problème des bouchons. Parisiens, Bordelais et Lyonnais y passent en moyenne cinq jours par an, à l’arrêt complet. 

Donc, 50 ans après leur réation, il est temps de dresser le bilan et pourquoi pas de les réinventer. Pour l'instant, on voit partout la vitesse ralentir. De 110 km/h à 90 km/h à Toulouse, de 90 km/h à 70 km/h à Lyon, bientôt 50 km/h à Paris. Cela semble faire perdre beaucoup de temps, mais il ne s'agit en moyenne que de quelques minutes de différence. Et ralentir est peut-être le commencement pour transformer ces voies dans une époque qui change.

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