Provocation ou dénonciation : Lily Allen déclare gagner plus d'argent avec ses photos de pieds en ligne qu'avec sa musique
La chanteuse britannique a révélé cette semaine vendre des photos de ses pieds sur le site internet OnlyFans, une plateforme de partage de photos et de vidéos qui rémunère directement les créateurs de contenus. À la différence d'Instagram par exemple, il faut payer pour accéder aux comptes des utilisateurs auxquels on veut s'abonner. En l'occurrence, il faut débourser un peu moins de 10 euros par mois pour profiter de celui de Lily Allen.
Or, sur ce compte particulier, on ne trouve que des photos de ses pieds. Cette affaire a débuté lors d'un voyage de Lily Allen en Italie, où la chanteuse s'est rendue chez sa pédicure. Celle-ci lui a dit qu'elle avait de très beaux pieds et qu'elle pourrait gagner de l'argent en les montrant sur Internet. Aussitôt dit, aussitôt fait. Lily Allen publie une photo légendée "la dolce feeta", jeu de mots entre l'expression italienne "la dolce vita" ("la douce vie") et le mot pied en anglais, "feet". C'est ainsi que ses pieds sont devenus la nouvelle star d'OnlyFans et surtout une nouvelle source de revenus pour la chanteuse.
Lily Allen déclare même sur son compte X que cette activité lui rapporte désormais plus d'argent que ses chansons. Pourtant, ses abonnés OnlyFans sont au nombre de 1 000, alors que Lily Allen compte 8 millions d'écoutes mensuelles sur Spotify. Selon une estimation du magazine américain Variety, elle pourrait toucher environ 10 000 dollars par mois, juste avec ces fameuses photos de pieds.
Plateforme contestée par certaines associations
Pour Lily Allen, sa déclaration est une façon de dénoncer les plateformes de streaming musical qui ne rémunérerait pas assez les artistes mais aussi, selon elle, le moyen de reprendre le contrôle - avec une chose aussi stupide que les pieds - sur la sexualisation de son corps, dont elle souffre depuis sa jeunesse.
Un vrai paradoxe, puisque les plateformes comme OnlyFans sont aujourd'hui très contestées par certaines associations, selon lesquelles ce commerce d'images s'apparente à de la prostitution qui ne dit pas son nom, ou a minima à de la marchandisation et de la sexualisation des corps. En grande majorité, ces corps sont en effet ceux de femmes souvent précaires, qui monétisent leur image pour finir leur fin de mois.
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